La ville de Lyon

Présentation de Lyon

La population

On dénombre 466 000 habitant en 200- justifié par un important taux de naissances. La tranche des 20 à 39 ans augmente de 14,1% alors que les plus de 60 ans sont en diminution de 3,4%.

Le rajeunissement de la population est essentiellement dû au fait que les nombreux arrivants sont plus souvent des jeunes qui poursuivent des études ou entrent dans la vie active. Ainsi on compte à Lyon, intra-muros 61 856 élèves ou étudiants de 15 ans ou plus.

Le nombre de logement total sur le territoire de la ville a augmenté de 15,5% : 251 279, soit 33 071 de plus qu’un 1990. Parmi eux on compte 216 157 résidences principales et 7 988 résidences secondaires ou occasionnelles.

Géographie

A mi-chemin entre mer et montagne, la cité est placée sous le signe de la dualité : les deux collines qui la surplombent, Fourvière et la Croix-Rousse et les deux cours d’eau, le Rhône et son affluent la Saône.

C’est la deuxième agglomération de France (1.2 millions d’habitants sur 55 000 hectares). Elle attire chaque année un nombre important de visiteurs pour un tourismes de loisirs er d’affaires. Sa superficie est de 47,87 hectares.

Histoire

Lugdunum

L'histoire de Lyon, alors appelé Lugdunum (colline de la lumière ou colline des corbeaux) a commencé sous les Romains au Ier siècle avant Jésus Christ. Ils la consacrèrent Capitale des 3 Gaules, un statut qui lui fit connaître un rayonnement à la fois politique, économique, militaire et religieux. Cette prééminence dura 3 siècles mais ne survécut pas à la décadence romaine. Une longue période de bouleversements s'abattit sur la ville jusqu'à ce que l'église lui redonne un second souffle en la déclarant siège du Primat des Gaules au XIe siècle.

La Renaissance : l'apogée de Lyon

Sa prospérité ne cesse alors de croître pour atteindre son apogée à la Renaissance. Dès la fin du XVe siècle, la création de grandes foires et le développement de la banque attirent à Lyon les commerçants de l'Europe entière. Puis l'élite mondaine, intellectuelle et artistique s'y installe. L'expansion perdure au XVIIe et XVIIIe siècles, la soierie lyonnaise habille les belles et décore les riches intérieurs du monde entier. La ville se développe géographiquement et s'équipe d'hôpitaux, de places et d'édifices de qualité. La Révolution Française de 1789 marquera un nouveau coup d'arrêt sanglant, mais l’Empire relance ensuite son expansion. Lyon devient une cité industrielle et continue son aménagement urbain avec une prédilection pour le style « haussmanien » de l'époque. Si les révoltes des Canuts (ouvriers en soie) assombrissent la période, la puissance de la ville est à nouveau incontestable. Elle accompagne l'entrée de Lyon dans le XXème siècle.

Une ville au visage modifié

L'urbanisme ne cesse d'évoluer modifiant le visage de la ville. Lors de la seconde guerre mondiale, Lyon devient alors la capitale de la Résistance. Puis débutera le véritable enjeu de la modernité avec un nouveau défi, celui de l'Europe. Lyon acquiert sa dimension européenne par le développement des transports, d'infrastructures d'accueil et d'équipements culturels et la création en 1960 du quartier d'affaires de la Part-Dieu.

Un nouvel élan est donné dans les années 1980 afin d'améliorer les équipements structurants de la métropole. De grands travaux d'aménagement urbain sont menés sur des sites stratégiques, parallèlement à une politique de valorisation du patrimoine. En quelques dizaines d'années Lyon est devenue une métropole où se côtoient harmonieusement les réussites du passé et la définition de l'avenir. Ces différentes phases de l'histoire de Lyon sont “gravées” dans le patrimoine et l'urbanisme de la ville.

Lyon gallo-romaine : splendeur et décadence de la capitale des Gaules

Si les premières traces d'occupation humaine remontent au premier âge du fer, l'Histoire fixe la naissance de Lyon à la fondation de la cité par un légat romain le 9 octobre 43 avant J.C. Elle devient rapidement et selon la volonté impériale, la capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois-Gaules. A la croisée du Rhône et de la Saône, Lugdunum se développe sur la colline de Fourvière où sont érigés forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes. Son territoire s'étend aussi sur la Croix-Rousse (amphithéâtre) et sur la Presqu'île actuelle où se côtoient demeures, boutiques et ateliers. La cité se positionne au carrefour des grandes voies romaines de l'Occident et est approvisionnée en eau par 4 aqueducs dont on trouve encore des vestiges dans la région. Elle devient le berceau du christianisme en Gaule et connaît ses premiers Martyrs en l'an 177, avec le supplice de Sainte-Blandine. La persécution de 177 marque le début du déclin de Lugdunum. La Capitale des Gaules était une ville d’art. Céramistes, bronziers, verriers lyonnais étaient réputés dans tout l’Empire. Vingt ans plus tard, elle est la proie des flammes, pour n'avoir pas choisi le bon camp dans une lutte de pouvoir entre généraux romains. A la fin du IIIe siècle, le déclin de la puissance romaine expose Lugdunum aux violences des invasions Barbares qui chassent les habitants de la ville haute.

Lyon médiévale ou la cité ecclésiastique

Il faut attendre le IXe siècle et l'émergence de l'Eglise pour que la ville s'épanouisse à nouveau. Suite à des déformations successives du langage Lugdunum est devenue Lyon. En 1079, un nouveau statut, celui de siège du Primat des Gaules insuffle puissance et autorité à la ville. Elle s'enrichit de ponts et d'édifices religieux dont la très gothique cathédrale Saint-Jean et la carolingienne abbaye Saint-Martin d’ Ainay. Le commerce reprend et la prospérité va grandissante pour la ville ecclésiastique. Le commerce a provoqué l’essor de l’artisanat et diversifié les activités professionnelles., notamment dans le secteur de l’alimentation et du textile. Un soulèvement des “Bourgeois” (marchands, banquiers, artisans) leur permet d'obtenir le droit de s'administrer eux-mêmes mais surtout confère à la ville sa devise officielle : “Avant, avant, Lion le Melhor

Les splendeurs de la Renaissance

Aux XVe et XVIe siècles, l'essor et le prestige de la ville vont être incomparables. Le négoce connaît de riches heures grâce au privilège de deux puis quatre foires franches annuelles. L’arrivée des grands marchands banquiers étrangers font de Lyon l’un des principaux centres européens du grand commerce et de la banque. Le siècle de la Renaissance fut celui de l’accomplissement de sa vocation européenne. Les traits essentiels du commerce lyonnais se dégagent : prédominance des soies et soieries, prédominance de l’ensemble du secteur textile. La banque est née du grand commerce. C'est ici que s'établit la première lettre de crédit. L’essor du grand commerce multiplie les activités industrielles. A l’essor du textile, s’ajoute le développement de la métallurgie. Les activités d’édition tiennent une place de premier ordre en Europe. Pour le pouvoir royal, Lyon joue le rôle de ville-relais au plan politique, financier mais aussi militaire, notamment pendant les guerres d'Italie. Son faste rayonne au-delà des frontières. L'Europe des arts et des idées s'y presse.

L'imprimerie lyonnaise est la première de France. Rabelais, médecin de l’ Hôtel-Dieu, écrit Gargantua puis Pantagruel et la poétesse Louise Labé dite “la belle Cordière” tient salon et incarne l'esprit de l'époque.

Cette époque laisse à la ville le plus bel ensemble Renaissance de France : le Vieux-Lyon et ses joyaux architecturaux (Hôtels Bullioud, d'Estaing, Paterin, Gadagne, galerie Philibert Delorme, Tour Rose, loge du change…) et d'insolites traboules. Au XVIe siècle, François Ier encourage l'activité du tissage de la soie pour mettre un coup d'arrêt aux importations intempestives. “Des centaines de métiers battent entre Saint-Jean et Saint-Georges, et Lyon devient la première place de la production du tissu précieux.

Les XVIIe et XVIIIe siècles à Lyon : la ville classique

Lyon n’offre plus le même visage qu’au temps de la Renaissance. Les fondements de sa fortune et l’équilibre de ses activités ne plus les mêmes. L’héritage du passé n’est pas perdu, mais la capitale du grand commerce et de la banque est devenu la ville manufacturière, la ville des soieries, des marchands-fabricants et du petit peuple des tisseurs.

Lyon est désormais la seconde ville du royaume après Paris. Le centre d'influence de Lyon se déplace dans la presqu’île et la ville se dote de ses plus prestigieux monuments : le nouvel Hôtel de Ville construit par Simon Maupin, le couvent-Palais, édifié Place des Terreaux, qui abrite aujourd'hui le Musée des Beaux-arts , l'Hôpital de la Charité aujourd'hui détruit. L’industrie de la soie fait de Lyon la première concentration ouvrière du pays et au XVIIIe son renom atteint l'Europe entière. Le siècle des Lumières sera placé sous le signe de la science avec la création de la première école vétérinaire d'Europe, l'ascension du premier aérostat de Montgolfier et les découvertes du physicien Ampère.

Le cadre urbain se modifie : aménagements de ports, lancements de nouveaux ponts, constructions de nouveaux couvents dont les espaces libres constitueront ensuite de réserves foncières. On prend conscience de l’intérêt d’ordonnancer le développement urbain. Les grandes opérations entreprises à cette époque coïncident avec l’arrivée à Lyon du brillant architecte Germain Soufflot qui marque fortement l’évolution urbanistique de la cité et soutient le jeune Michel-Antoine Perrache dans son effort pour réaliser l’extension de la ville au sud par le rattachement des îles au confluent. Morand assainit les marécages sur la rive gauche du Rhône et on achève la place Bellecour.

La Révolution Française est un nouveau drame pour la ville : en 1793, la Convention, la jugeant trop royaliste, la raye de la carte par une formule tristement célèbre “Lyon n'est plus” et fait abattre les immeubles de la Place Bellecour.

La cité industrielle du XIXe

L'Empire se montre très favorable à la ville.

La prospérité industrielle, et d'abord celle des soyeux, ne cesse de s'accroître mais le progrès technique symbolisé par l'invention du métier à tisser mécanique Jacquard qui permet à un homme de faire le travail de six, aura de fortes répercussions sociales. Se crée une véritable région économique lyonnaise, née de la soie : plantations de mûrier et élevage du ver à soie dans la vallée du Rhône, moulinages. La soierie lyonnaise devient un élément essentiel de l’économie française. Lyon doit son caractère de ville ouvrière à tous les travailleurs de la soie, ouvriers, apprentis, tisseurs, teinturiers. En 1831 et 1834, les canuts se révoltent, contre le refus des fabricants d’appliquer le tarif minimum des prix de façon. Cet épisode révélateur d'une condition ouvrière très rude ne doit pas faire oublier que les lyonnais gardent humour et gaieté, comme en témoigne la marionnette de Guignol. Le décret du 24 mars 1852, pour des raisons politiques de maintien de l’ordre, rattache à Lyon les trois faubourgs, La Guillotière, Vaise et la Croix-Rousse. Lyon, dans les années 1870 n’est plus la ville de l’activité unique. L’absorption des faubourgs a permis l’intégration de leurs industries : constructions mécaniques, industries chimiques.

Des travaux d'envergure modifient la physionomie de la ville : l'Opéra, le Palais de Justice, le Palais de la Bourse. Le Préfet Vaïsse décide le percement de grandes artères bordées d'élégantes façades « haussmanniennes » (aujourd'hui rue de la République et rue Edouard Herriot) et l'aménagement du parc de la Tête d’Or. La troisième République perpétue cette urbanisation : les universités, la Préfecture, la Basilique de Fourvière sont construits à cette époque ainsi que la demeure des Frères Lumière devenu Institut Lumière qui en 1895 offrirent au monde l'un de ses plus importants divertissements avec l'invention du cinéma. Ancrée dans une prospérité discrète organisée par des entreprises familiales, Lyon aborde sereinement le XXe siècle. Lyon contemporaine : en marche vers l'avenir

Le développement urbain va tout au long du siècle être influencé par la personnalité des hommes politiques qui vont gérer la ville. Pendant près d’un demi-siècle, les destinées de la ville sont confiées à Edouard Herriot. L’intervention de la municipalité est particulièrement notable en matière d’enseignement primaire ou professionnel et d’équipement hospitalier. Le foisonnement architectural juxtapose, dès le début du siècle, aux témoignages souvent splendides de l'histoire, des quartiers neufs et projette Lyon dans la modernité. L'architecte Tony Garnier équipe la ville de logements, d'un stade, d'un hôpital et d'abattoirs. L'industrie (Berliet, Rhône-Poulenc, Mérieux, ..) poursuit son ascension, malgré un coup d'arrêt au moment de la seconde guerre mondiale. La chimie se développe au sud de la ville. L’industrie pharmaceutique connaît un essor très important. Restée en zone libre jusqu'en 1942, Lyon devient la capitale de la Résistance Française et s'illustre au travers d'hommes tel que Jean Moulin. La reconstruction voit l'avènement des quartiers de grands ensembles périphériques à Lyon.

Les années suivant l'après-guerre permettront à la ville d'atteindre les horizons européens. Par le développement des transports (aéroport de Satolas, autoroute, métro), d'infrastructures (Palais des Congrès, hôpitaux, théâtre du 8e, bibliothèque Municipale, Auditorium) et la création en 1960 du quartier d'affaires de la Part-Dieu.

En 1968, les 54 communes limitrophes de Lyon se regroupent dans une communauté urbaine qui fait de l'agglomération lyonnaise la seconde de France. Un nouvel élan est donné dans les années 1980 : la première gare TGV française est construite ainsi qu'un centre d'exposition, Eurexpo. La gare multimodale de Lyon-Saint-Exupéry renforce encore l'ouverture sur l'extérieur ; de grands travaux d'aménagement urbain sont menés sur des sites stratégiques pour la ville (Cité internationale, Champ du pont à Bron, Gerland). Des monuments de la culture lyonnaise, l’Opéra et le Musée des Beaux-Arts sont entièrement rénovés. Le Musée d’Art Contemporain prend une nouvelle dimension à la Cité internationale. Le cadre de vie lyonnais a lui aussi beaucoup évolué avec la mise en lumière des principaux sites et monuments et le réaménagement des espaces publics. Ces atouts essentiels font d'elle le site d'accueil de nombreux sommets internationaux, dont le G7 en 1996