Apprendre et informatique

Brouillon

Au musée des Confluences de Lyon, je suis d'abord tombé sur cette citation : “Transmettre un savoir, c’est placer quelqu’un dans les conditions les meilleures pour qu’il puisse acquérir lui-même ce savoir, à l’aide de ses propres ressources sensorielles et mentales.” Elle coïncide parfaitement avec une formule également un peu extrémiste que j'ai coutume d'employer et qui est de dire qu'il n'est pas prouvé que l'enseignement existe, mais que l'apprentissage, lui, est un fait certain.

Devant un ordinateur, toute personne est un peu comme un ouvrier devant une machine quelconque. Pour atteindre une certaine efficacité, elle doit passer un temps plus ou moins long qu'on peut appeler la période d'apprentissage. Il en est de même avec un téléphone portable, mais c'est aussi le cas avec un voiture, un instrument de musique et pratiquement tous les artefacts.

“(…) tant que la transmission de pensée n’aura pas été inventée, ou quelque machine à écrire dans les pensées qui en ferait office, il faut que chacun apprenne, c’est-à-dire construise ou reconstruise dans sa propre tête ce qui deviendra son savoir. L’acte d’apprendre est individuel, et le maître ne fait qu’en tirer les conséquences lorsqu’il laisse l’apprenti se débrouiller en lui mesurant les explications. Transmettre un savoir, c’est placer quelqu’un dans les conditions les meilleures pour qu’il puisse acquérir lui-même ce savoir, à l’aide de ses propres ressources sensorielles et mentales. Cela n’est pas, cela n’a jamais été et cela ne peut pas être autre chose. C’est pourquoi, à mon sens, il y a bien transmission de savoir dans l’apprentissage. C’en est même peut-être la forme la plus directe et la plus haute.” (François Sigaut, p. 42)

Bibliographie

  • Sigaut, F. 1996. L’apprentissage vu par les ethnologues : Un stéréotype ? In Chevallier, D. (Ed.), Savoir faire et pouvoir transmettre : Transmission et apprentissage des savoir-faire et des techniques. Éditions de la Maison des sciences de l’homme. Tiré de http://books.openedition.org/editionsmsh/3832
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