Partis politiques et ethnies

Edito

Florence

Poser le problème des relations entre ethnies et partis politiques dans le cadre des Palop peut sembler un défi, compte tenu de la confusion et de la complexité venant du concept d' « ethnie » et à en donner une définition basée sur des éléments objectifs. Certains associent l'ethnie à la langue pourtant les Hutus et les Tutsis parlent la même langue (le Kinyarwanda), à la culture ou un territoire, la question a été posée aussi à d'autres disciplines comme la biologie. Malgré le travail effectué sur le sujet aucune définition scientifique rigoureuse n'a été encore trouvé, ce qui laisse un certain flou conceptuel. De plus, la notion d'ethnie dans le cadre africain est souvent signe de division et de problèmes (tribalisme, guerres civiles, etc..), il faut donc prendre quelques précautions dans l'utilisation de ce terme. Nous allons donc dresser une sorte d'énumération des « ethnies » par pays pour poser les bases de la maîtrise du sujet et ensuite voir les liens qui se tissent (ou non) entre ethnies et partis politiques.

Il faut noter tout d'abord que cette question ne se pose dans les pays non continentaux des Palops, à savoir Cap-Vert et São-Tomé-et-Principe. Cela est du à l'histoire des deux archipels, qui ont été découvertes inhabitées et peuplées par des vagues d'esclaves du continent. Cap-Vert est d'ailleurs le seul pays des Palop a n'avoir qu'une seule langue le créole national -hormis le portugais.

À l'inverse en Guinée-Bissau est un éventail de communautés ethniques pour un des plus petits pays d'Afrique. Installées depuis peu ou depuis des siècles, parfois avec peu de membres ou présentes dans plusieurs pays d'Afriques, au total plus d'une vingtaine sont comptabilisées et ainsi contribuent à la diversité culturelle de la Guinée-Bissau. Car il faut ajouter que toutes ces communautés ethniques sont soit très mélangées entre elles dans plusieurs zones -et surtout à Bissau- soit réparties démographiquement de façon inégalitaire. On compte donc dans la population de la Guinée-Bissau les Balantes, les Peulhs, les Mandingues, les Manjaks, les Papels, les Beafadas, les Mankagnes ou encore les Bijagos

En Angola la distinction ethnique se fait généralement autour de quatre grands groupes (représentant 75% de la population) avec des zones géographiques repères pour chacun. Les Ovimbundus dans le centre-sud, les Mbundus dans le centre-nord, les Bakongos dans le Nord-Ouest, les Lunda-Tchokwés dans l'est et les Ngagnguela dans le sud-est. Mais n'oublions pas pour autant les Nyaneka-Humbé, les Héréros, les Ovambo, les Xindonga, également des peuples d'origine khoïsane issus des Boshimans et des Hottentots, vivant près de la frontière zambienne, et les Portugais venus avec la colonisation qui sont restés après l'indépendance (environ 200 000).

Le Mozambique a une situation aussi riche et complexe que la Guinée-Bissau. Sur ses 12 millions d'habitants, une trentaine de groupes ethniques peuvent être distincts. Mais des classifications simplifient l'approche en regroupant sous quatre groupes principaux, comprenant de nombreux et variés sous-groupes, à travers les dix provinces du pays. Les Macuas par exemple sont répartis dans les provinces de Cablo Delgado et de Niassa comprenant les Lòmué, les Chaca, les Medo, et d'autres. Ainsi viennent les Tsonga, composés en d'autre des Changana, des Chopi, des Chopi, des Tsua et des Ronga. Le troisième groupe est celui des Caranga et le dernier, enfin, les Nhanja dans le nord-ouest essentiellement regroupent les Vanhunguès, les Atande, les Ajaua, les Senga et les Maganja. Cette diversité donne un nombre important de langues à l'échelle nationale (plus d'une trentaine), même si elles sont toutes d'origine bantoue.

Cependant à travers la publication nous allons aborder la notion d'«ethnie» en se demandant dans le cadre national de chaque pays des Palop ce que représente le fait d'appartenir à une ethnie: les avantages que l'on peut en tirer (ce que relie directement au tribalisme) et les désavantages qu'elle peut apporter aussi, et si celles-ci sont si importantes dans l'échiquier politique africain des pays lusophones.

Biblio:

Le tribalisme dans les Palop

Leslie De Castro
Le tribalisme est une organisation de type tribal, un groupe social, culturel et politique d'une ethnie dans les sociétés primitives. Il existe trois types de tribalisme: primitif, colonial et moderne. Nous nous focaliserons sur le dernier dans le but d'étudier le tribalisme dans les sociétés post-coloniales des Palop. Le tribalisme est indissociable de la notion de tribu et est tributaire d'une société réelle ou imaginaire, d'une langue commune, d'ancêtres communs ou fictifs, de liens de solidarités primordiales. On observe d'ailleurs un phénomène de “re-tribalisation” de l'Afrique enclenchée à la fin de la guerre froide. En effet, le tribalisme est un vecteur très efficace de cohésion et de mobilisation d'une ethnie. De ce fait, l'ethnie peut être utilisée à des fins politiques d'où le terme péjoratif d'“ethnicité” que l'on pourrait rattacher à la notion de “nationalisme” en Europe. Le tribalisme est la conscience de soi du groupe. C'est le sentiment d’appartenance et d'identité sociale et culturelle. Cette notion est complexe car elle revêt des caractères culturels, idéologiques et politiques. Le tribalisme moderne ou post-colonial est différent de celui pré colonial voire colonial provoqué par l'extérieur ( les colonisateurs qui poussèrent au développement du tribalisme en opposition au colonialisme où un mouvement unifiait les différentes tribus contre le même ennemi.). Ce tribalisme moderne est issu de nouvelles contradictions sociales et d'une forme originale d'expression politique et sociale en relation directe avec l'Etat national et la lutte de classe. Le tribalisme est supposé homogène, patriarcal et stable, organisé selon des liens de parentés et basé sur la solidarité. Cependant, le tribalisme n'est pas uniquement relatif à la cohésion et à la solidarité. En effet, il revêt des caractéristiques divers selon le contexte dans lequel il évolue: il implique une marginalisation. En ce sens, on peut dire que le tribalisme est une péjoration de l'ethnie. Il évolue dans un contexte de société hétérogènes et d'inégalités sociales. Il existe beaucoup de stéréotypes concernant les tribus ainsi qu'un seuil supportable de tribalisme. Beaucoup de personnes politiques se servent de cet argument pour légitimer leurs échecs ou leurs ambitions et ceci et typique des pays africains et notamment des Palop. En règle générale, un homme promu à un poste à responsabilités a tendance à s'entourer d'abord des siens. Ce comportement repose sur un système de préférences personnelles plutôt que sur une haine systématisée de l'autre. Il s'agit plus de préjugés que d'un endoctrinement formalisé et donc plus d'ethnocentrisme que de tribalisme. Mais la dimension idéologique ne doit pas être niée pour autant. Dans un pays,au plus il y a d'ethnies et de langues au plus le tribalisme est potentiel et dangereux. Malheureusement, ce comportement est assez fréquent dans la mesure où le concept d'Etat/Nation n'est pas caractéristique des Palop. Et cet état de fait est valable pour les autres pays d'Afrique où le tribalisme est considéré comme un fléau. Prenons l'exemple de l'Angola, le Président du MPLA José Eduardo Dos Santos annonce: “Le tribalisme et le racisme minent la cohésion et l'unité du MPLA ainsi que de la nation, c'est pourquoi ils doivent être combattus énergiquement.”( extrait de la déclaration du Président lors du VIème Congrès de son parti du 5 décembre au 10 décembre 2009). Le Gouverneur provincial de Bié en Angola, Alvaro Manuel de Boavida Neto est aussi préoccupé par le tribalisme : il souligne la nécessité de renforcer la sensibilisation pour lutter contre celui-ci. En Angola, la carte politique est pratiquement dessinée. Les trois mouvements politiques principaux à savoir le FNLA, le MPLA et l'UNITA sont repliés sur leur base ethnique et s'accusent les uns les autres de tribalisme. L'UNITA est composée de l'ethnie “ovimbundu” qui représente 30 à 40% de la population angolaise et se considère comme la représentante des vrais africains,les deux autres ethnies étant considérées par l'UNITA comme européannisée.(“Bakongo” représente 14% de la population et “Kimbundu” représente 23%). Le Mozambique quant à lui est un Etat artificiel. Il apparait une ethnie islamisée ce qui complique un peu plus le puzzle humain. Il y a 10 ethnies principales qui n'ont pas le sentiment d'appartenir à une nation sur les 17 ethnies qui composent ce pays.J'ai pu en outre recenser 31 ethnies en Angola, 17 en Guinée-Bissau, 2 à Sao Tomé et aucune au Cap Vert. L'Etat au Mozambique a pratiqué de 1975 à 1992 une politique d'ignorance des peuples. Nous pouvons également noter que dans ce pays les élites créoles se composent des swahili du Nord-Est côtier et de la province de Zambézie. Le Frélimo est aux mains d'une élite sudiste ultra minoritaire et se calque sur le modèle bureaucratique portugais. Ces élites ont fabriqué une nation de manière violente en ignorant les identités et ont généré la marginalité. Selon les mots du Frélimo: “Pour le bien de la nation, la tribu doit mourir”. Dans la mesure où la conscience tribale est détournée au profit de l'intérêt de classe, le tribalisme peut apparaitre comme exacerbateur des inégalités sociales. Un exemple très fréquent: on peut obtenir un avantage social ou économique si on a un parent ou un membre de la même tribu, région ou village s'il est haiut placé dans l'administration publique ou dans une entreprise. En Guinée-Bissau, Marciano Ndi, député du parti républicain pour l'indépendance et le développement, accuse le PAIGC et le PRS (PArti de la Rénovation Sociale) d'utiliser le fillon ethnique pour se maintenir au pouvoir. Il note d'ailleurs une résurgence du tribalisme en Guinée-Bissau. Le tribalisme dans les Palop est donc malgré les divergences résultants de chaque pays, un état de fait commun non seulement aux Palop mais aussi à l'Afrique toute entière. Si le tribalisme est typique de l'Afrique, c'est parce-qu'il n'y a pas de nation à proprement parler et parce-qu'il y a une hétérogénéité des sociétés au sein d'un même pays.

Sources: - www.ledictionnaire.com

  1. www.universalis.bibliothèque.nomade.univ-lyon2.fr
  2. “L'Afrique, un continent pluriel” par F. Bart

Les deux partis politiques dominants au Mozambique

Graciete

O sisteme partidàrio em Moçambique atesta o bipartidarismo do sistema politico sendo dominado pelos dois partidos politicos que sao: O Frelimo( Frente de Libertaçao do Moçambique) e o Remano–Uniao Eleitoral. O aparecimento das novas forças politicas relevantes é dificultado pela existêncie de um limite à entrada de partidos na assembleia da Republica, so estando representados partidos que somem 5% do total de votos vàlidos a nivel nacional. À l'indépendance, en 1975, le pays devint une démocratie populaire dirigée par l'unique parti politique autorisé, le Front de libération du Mozambique (Frelimo). Fondé en 1962, ce parti marxiste-léniniste avait été à l'origine de la lutte pour l'indépendance, dès 1964. Le président de la République, dirigeant du Frelimo, détenait le pouvoir exécutif et le parti avait la mainmise sur l'Assemblée populaire, instance législative unicamérale. Une nouvelle Constitution pluraliste fut adoptée en 1990. Deux ans plus tard, un accord de paix était signé entre le Frelimo et la Renamo (Résistance nationale du Mozambique), ancien mouvement de guérilla armée soutenue par l'Afrique du Sud. La Renamo fut le premier parti d'opposition officiellement reconnu. Dans un pays déchiré par la guerre civile depuis 1977, des élections libres purent enfin se tenir sous le contrôle de l'Onumoz (Opération des Nations unies pour le Mozambique), forte de 8000civils et militaires. À l'issue du premier scrutin démocratique en octobre 1994, le président Joaquim Chissano fut reconduit à la tête de l'État. Il avait obtenu 53,3p.100 des suffrages devant son rival de la Renamo, Alfonso Dhlakama (33,7p.100). Le Frelimo obtint la majorité absolue au Parlement grâce aux alliances qu'il avait passées avec onze petits partis d'opposition. En face, la Renamo emportait 40p.100 des sièges. Pascoal Mocumbi. Les premières élections multipartites d’octobre 1994 (parlementaires et présidentielle) ont marqué la volonté du gouvernement de démocratiser le jeu politique. Le Président Joaquim Chissano (53,3% des suffrages) et son parti (129 sièges sur 250) les ont remportées. Cependant, les scrutins suivants ont été remis en cause par l’opposition. La RENAMO a, en effet, boycotté le scrutin municipal de juin 1998, puis contesté la régularité des résultats des secondes élections générales multipartites (de nouveau remportées par le FRELIMO) en décembre 1999, par une série de manifestations à travers le pays. Lors des élections municipales de novembre 2003, puis des élections législatives et présidentielles de décembre 2004, les observateurs internationaux ont à nouveau fait état d’un manque de transparence et de carences dans le dispositif électoral, qui n’ont cependant pas été de nature à changer le résultat global des scrutins. Face à une opposition faible et désunie, le président Armando Guebuza et son parti le Frente de libertação de Moçambique (Frelimo), reconduits à la tête du pays en octobre 2009, exercent un pouvoir solidement établi. La confusion entre le parti au pouvoir et l'Etat préoccupe les pays donateurs. La performance du pays en termes de corruption, de réglementation, de respect de la loi et d'efficacité administrative est mauvaise. Cependant, les progrès réalisés en matière d'éducation, d'adduction d'eau et de santé, certes à partir d'un bas niveau, tout comme la relative bonne affectation des fonds, ont convaincu les donateurs de maintenir leurs versements. La guerre s'intensifie malgré le pacte de non agression conclu en 1984 à Kkomati entre l'Afrique du sud et le Frelimo et reconduit en 1987.

Même si je ne traite pas la question sur la politique de la Guinée-Bissau, il y une question essentielle dont j'aimerais soulever: Quel sera le future politique du pays après la mort de son président Malam Bacai Sanha? En effet, après avoir succédé Nino Vieira l'ancien président assassiné, il est le seul a avoir dire que pendant son mandat, son pays ne connaîtrait pas de coup d'Etat, et il était le seul que était susceptible de finir son mandat sans que son pays connaisse des conflits militaires. Ces informations je les ai vues à la chaîne internationale de l'Angola et c'est l'analiste Bernado Van-dunem qui a soulevé ces questions. Actuellement, le président intérimaire du pays est le président du parlement Raimundo pereira reconnu par les Etats-Unis Sachant que dans très peu de temps il y aura les élections législatives en Guinée et dans 6 ou 9 mois si je ne me trompe pas il y aura les élections présidentielles. Alors, quel est l'avenir du pays? Connaîtra-t-il des instabilités politiques ou encore des guerres civiles? Les autres Palops interviendront-ils?

Les ethnies au Mozambique

Khadija

Surnommé “Terra da Boa Gente” par le navigateur portugais Vasco de Gama le Mozambique est réputé par la gentillesse de ses habitants. Le Mozambique compte aujourd’hui 19.8 millions d'habitants répartient en plus de 30 groupes ethniques; il faut rappeler que le Mozambique représentant la route commerciale reliant le royaume du Zimbabwe à l'océan Indien, les navigateurs indiens et arabes ouvrirent de nombreux comptoirs sur la côte est de l’Afrique (cette ouverture peut être l'explication de la diversité de cette population). Chacune des nombreuses ethnies du Mozambique a su garder son identité culturelle. On peut distinguer 4 grands groupes ethnique à savoir :

  • Les Macua, qui se répartissent dans la province de Cabo Delgado et d'une partie de celle de Niassa. Les sous-groupes sont les Lómué, les Chaca, les Medo, les Acherima, les Podzo, les Maconde, etc.

Les Macua, qui sont principalement fermiers ou vivent dans les centres urbains, forment le groupe ethnique le plus nombreux au Mozambique, avec des différences régionales qui s'expriment par des dialectes et des traditions de danses et de chants différents. Celles-ci sont en évidence à Pemba et dans les villages environnants, particulièrement aux moments des rites d'initiation. Il n’existe pas beaucoup d’information sur les Macuas. La langue distincte des Macua qui est peu lié avec les autres langues de la région s’est développé de Pemba au sud et elle est remplacé par Lómwè à une distance pas très élevée de la côte. Dans le Cabo Delgado le centre de la culture Macua est dans la région fertile de Montepuez, à deux heures de route à l’ouest de Pemba.

  • Les Tsonga (ou Changana), surtout dans les provinces de Gaza, de Manica avec des ramifications dans la province de Tete. Les principaux sous-groupes s'appellent Changana, Chopi, Tsua et Ronga.

Les Tsonga ne sont pas seulement au Mozambique ;ils sont également et beaucoup au Zimbabwe, en Afrique du Sud et au Royaume du Swaziland (enclavé de l’Afrique australe) Bien que de nombreux Tsongas sont chrétiens, nombreux sont aussi adhérer à leur religion traditionnelle propre. L'économie Tsonga traditionnelle est basée sur l'agriculture mixte et le pastoralisme. La plupart Tsongas dépendent désormais sur le travail salarié pour les espèces, la migration de nombreux au Zimbabwe ou en Afrique du Sud pour trouver du travail

  • Les Caranga, habitant entre les fleuves Save et Zambeze (provinces de Sofala et Manica).
  • Les Nhanja, qui occupent tout le nord-ouest du pays et la plus grande partie de la vallée du Zambeze et de la province de Niassa; leurs sous-groupes sont les Vanhúnguès, les Atande, les Ajaua, les Anguro, les Senga et les Maganja.

Pour comprendre l'histoire des ethnies au Mozambique il semble judicieux de parler de l'origine de cette population. Les ancêtres des Bochimans sont à l’origine de la population mozambicaine qui fut ensuite envahie par des peuples bantous. Puis, au fil des ans des vagues de colonisateurs, d’immigrants et de travailleurs saisonniers ont participé à la diversité culturelle, religieuse et économique du pays. Par ailleurs, le pays se compose de trois religions, les animistes (50 %), les chrétiens (30 %) et les musulmans (20 %).

Références :

Un amalgame qui peut conduire à un nettoyage ethnique visant à affaiblir l'adversaire politique

Hugo

UNITA: Ovimbundu, FNLA: Bakongo, MPLA: Mbundu

Chaque parti est apparenté à une ethnie, l'UNITA est le parti des Ovimbundu, le FNLA celui des Bakongo, et enfin le MPLA celui des Mbundu. Tentons ici de comprendre comment l'appartenance d'une ethnie à un parti politique à mené à des affrontement inter ethnique aussi sanglant que le “bloody friday”, mais aussi comment un parti politique à collé son étiquette sur une ethnie pouvant mener à un amalgame qui peut s'avérer fatal. Commençons par cartographier les partis, à l'origine de leur création, sachant que les ethnies (même si elles ont été mélangées) se retrouvent en majorité d'une province à l'autre. On constate ainsi que le FNLA apparenté aux Bakongo fut créer au Nord de l'angola et au congo, territoire majoritairement peuplé de Bakongo. Le MPLA dans les moçèques de Luanda lors de réunions secrètes, Luanda ville des Mbundu, des métis et des créoles, puis vient l'UNITA, parti du rebelle Savimbi, membre de l'ethnie Ouvimbundu.

“Bloody Friday”

le 22 Janvier 1993, le MPLA, parti au pouvoir; et subissant des pression de l'UNITA qui tente de prendre le pouvoir après avoir perdu les élections législatives et avant même les résultats du deuxième tour des présidentielles; se lance dans un nettoyage ethnique visant à détruire littéralement les Bokongo, en utilisant l'armée, la police nationale mais aussi en armant les civils et en créant des tensions terribles entre ethnies pour attiser les tentions et encourager le nettoyage ethnique, les ovimbundu ont ainsi également connu des pertes. On estime le nombre de victimes de 4000 à 6000 morts. Ces tensions entre ethnie visaient à affaiblir un adversaire politique.

Bakongo

Yuma

  • *Les Bakongos d’Angola**

Les Bakongos ou les Kongos sont un groupe ethnique qui vivent sur la côte atlantique de l'Afrique, de Pointe Noir (République du Congo) à Luanda (Angola) et jusqu'à Bandundu (République Démocratique du Congo). Les Bakongo parlent le kikongo. Au XXe siècle, ils sont environ 10 millions d'individus. Je m'intéresserai uniquement aux Bakongo vivant en Angola. Les Bakongo vivent au nord de l'Angola. Ils vivent plus précisément dans les provinces angolaises : Cabinda, Zaire et Uige. Pendant la guerre coloniale, de nombreux Bakongo ont fui vers le Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), conduisant à une diminution considérable de ce groupe ethnique sur le sol angolais. Cependant, après l'indépendance de l'Angola, de nombreux réfugiés (ou leurs enfants et petits-enfants) sont retournés à la terre angolaise. Ces derniers ont une forte influence dans la vie économique, politique, sociale et culturelle de leur région.

O pesadelo dos Bakongo de Angola continua

Cet article de Angola24Horas.com est très intéressant. Il nous explique comment les peuples Bakongos vivent leur quotidien dans la capitale angolaise, Luanda. Ils sont victimes d’agression physique de la part de leurs compatriotes car ils sont très souvent confondus avec les personnes originaires de la République Démocratique du Congo du fait de leurs caractéristiques physiques qui sont identiques. Ces agressions créent des tensions entre la communauté Bakongo et le gouvernement angolais, qui est accusé par ces derniers d’organiser un mouvement d’expulsion contre leur peuple depuis 1975. Les Bakongo se sentent rejetés par la population angolaise. En raison de ces nombreuses agressions à Luanda, le peuple Bakongo a tendance à aller vivre au nord du pays au coté des siens.

Voici ci-dessous quelques liens sur les Bakongos:

http://www.cpires.com/angola_bakongo.html

http://lagrandeangola.online.fr/page1.html

http://spap.fflch.usp.br/sites/spap.fflch.usp.br/files/DA_LUENA.PDF

http://wyzabakongo.com/

http://muanadamba.over-blog.com/article-o-pesadelo-dos-bakongos-ds-angola-continua--37283925.html

La Guinée-Bissau: la situation politique

Jaitza

Le 10 septembre 1974 l’Independence de la Guinée-Bissau a été reconnue par le Portugal. La transition du pouvoir a été attribuée à Luis Cabral, frère du leader de l’unique partie politique à ce moment : Partido Africano para a Independência da Guiné-Bissau e Cabo Verde (PAIGC). C’était en mai 1991 que le président en fonctions Joao Bernardo Nino Vieira, modifie la constitution en permettant la création de nouveaux partis politiques, ce qui a décentralisé le pouvoir du gouvernement.

Le régime politique actuel est une république. Le pouvoir exécutif est composé par un Président (chef de l’Etat) et un Premier Ministre (chef du gouvernement). Le pouvoir législatif est composé d’une seule camera nommée “Assembleia Nacional Popular” (Assemblée Nationale Populaire) composée de 100 membres, élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Au niveau judiciaire, il y a une «Supremo Tribunal da Justiça» (Cour Suprême de Justice), composée de neuf juges nommés par le président.

Dans l’actualité la Guinée-Bissau était présidée par le chef de l’Etat Rachide Sambu-balde Malam Bacai Sanha du PAIGC, arrivé au pouvoir en 2009 et décédé le lundi 9 janvier 2012 dans un hôpital de Paris à l'age de 64 ans. La convocation à des nouvelles élections devrai être prononcée par l'assemblée national durant le premier trimestre de l'année 2012.

L'opposition politique au parti en pouvoir reste présente dans l’assemblée avec des représentants de la deuxième force politique le PRS (Partido de Renovação Social) et d’autres vingt petits partis politiques. L'élection de 2009 a été marquée par la victoire de Sanha qui remplace l’ancien président Vieira mort dans un attentat.

Pour aggraver le phénomène de centralisation du pouvoir, il y a une politisation excessive de l'administration publique, qui se reflète dans la répartition des postes techniques aux membres de la PRS et les Balantes groupe ethnique, étant donné que la base sociale de ce parti est essentiellement Balantes. Dans ce cas, il n'est plus des hommes de confiance pour mettre le parti politique au pouvoir dans des endroits considérés comme d'importance politique, comme c'est la pratique entre les partis politiques en période de changement politique, mais la nomination de personnes à des postes très techniques sans qualification appropriée, en prenant le seul critère de «fidélité» et / ou affiliation à un parti.

Malgré l’existence d’une diversité de forces politiques, le pays a traversé une période de centralisation du pouvoir qui n’a pas cessée même après l’alternance à la tête du gouvernement. Ce phénomène se reflète dans une politisation de l’administration publique. Un exemple de ceci a été la répartition des postes techniques entre des membres du PRS, dont une majorité font partie du groupe ethnique appelés les Balantes (ethnie majoritaire au pays, soit 25% de la population).

Dans le Guinée moderne, nous pouvons encore voir une concentration du pouvoir dans les mains d'une seule ethnie, contrairement aux gouvernements précédents du PAIGC, qui ont été considérés comme anti-démocratiques. Mais ce parti essaye de maintenir un équilibre ethnique dans la répartition des responsabilités dans la haute fonction publique, et indirectement dans l'unité nationale. Pendant la présidence de Nino Vieira, il y a eu des accusations de favoritisme vers certains individus de l’ethnie Papel, car il en était originaire. Et contrairement à cette accusation, certains membres de son gouvernement disent qu’il privilégiait tous les ethnies sauf « Papel », et la vérité est que le pouvoir n'avait jamais atteint un tel niveau de concentration sur un seul groupe d’individus.

La Guinée-Bissau: les communautés ethniques

Julien
La Guinée-Bissau est un des cinq pays lusophones présents sur le continent africain. Cependant, il existe au sein de ce pays une situation particulièrement complexe à cause de la présence de plusieurs ethnies sur le même territoire. En effet, il existe environ vingt peuples sur ce territoire et sur ces vingt, nous pouvons dire que cinq sont majoritaires de part la proportion qu'ils représentent au sein de la population de cet état (qui compte 1,6 million d'habitants selon le recensement effectué en 2005) comme les Balantes que l'on trouve le long du littoral qui représente les 25% de la population bissau-guinéenne, les Peuls qui se trouvent dans l'intérieur du pays et qui représente 20% de la population totale, suivent les Manjaque, les Mandingues et les Papels avec respectivement 12%, 11% et 10%. De plus, dans le cas de la Guinée-Bissau, nous pouvons évoquer la présence des Bijagos, un peuple occupant les différentes îles de cet état et représente une faible part de la population comme le montre la carte de répartition des différents peuples qui existent en Guinée-Bissau (située dans la sitographie ci-dessous).

Evidemment, la présence de plusieurs ethnies fait que la culture de ce pays est riche et variée et cela se voit au niveau de la langue et de la religion. En effet, au niveau linguistique, le portugais est la langue officielle de Guinée-Bissau, suite à la colonisation portugaise qui a pris fin après la révolution des Œillets en 1974.

Cependant, la Guinée-Bissau possède une autre langue: le créole bissau-guinéen, reconnu comme langue régionale officielle car la langue portugaise n'est parlée que par une minorité de personne. De plus, au niveau de la religion, la pratique dominante est celle de la religion musulmane avec environ 40% de la population, notamment dans les peuples Peuls et Mandingues, à laquelle s'ajoute le catholicisme qui lui regroupe “entre 5 et 10%”. En revanche, il faut ajouter à la pratique de ces deux religions, la pratique de rites plus traditionnels effectués lors des rites animistes.

La principale conséquence engendrée par la présence de plusieurs communautés ethniques au sein d'un même territoire est la violence et les conflits inter-ethniques, comme le rapporte l'article du quatrième lien de la sitographie ci-dessous.

Les Khoi-San

Morgana

Les KHOISAN, peuple autochtone connu aussi par les expressions Hottentots ou Bushmen, sont d'origine de l'Afrique australe et sont peu connus dans la littérature française.

En réalité les Khoisan sont deux peuples qui ont été refoulé par les colons européens et par les peuples bantous sédentaires dans les montagnes du Drakensberg et dans les deserts. Ils vivaient encore de manière traditionnelle au début du 19eme siècle. Ces deux ethnies sont les San , ou plus connu par Bushmen, ils pratiquent la chasse et la cueillette et le Khoikhoi ou alors Hottentots, ils ont appris avec les peuples bantous de l'Afrique de l'Est la pratique de l'élevage.

“Le peuple khoisan, l’un des plus anciens au monde, est réduit aujourd’hui en Afrique du Sud à l’état de « population fossile » et ne compte que quelques survivants dans le Cap Nord, le Namakwaland et au sud du Drakensberg.”

Quelques centaines de Khoisan résident sur les terres du sud du Kgalagadi Transfrontier park depuis l'autorisation de gouvernement en 1999, dans la province du cap Nord. Problème alcoolisme, vie marginale, enfants peu scolarisés sont quelques réalités de la vie de ces ethnies de nos jours. Certains ont un emploi de pisteur, et d'autres servent d'attraction touristique, cependant le fait est qu'ils ont abandonné leur mode de vie traditionnel, ils ne vivent plus dans leur huttes mais dans des maisons et ne pratiquent presque plus la chasse, faute de territoire.

Confrontar as etnias aos meios políticos.

Thomas

Mozambique : Confronter les etnies aux programmes politiques : exemple du Marxisme et de l'“écrasement de la tribu” dictée par Samora Machel. Rôle des “Grupos dinamizadores”.

(voir : http://www.unicamp.br/cemarx/ANAIS%20IV%20COLOQUIO/comunica%E7%F5es/GT4/gt4m1c2.PDF)

Exemple : Guebuza choisit la langue xangana

Infos: Etnias do Moçambique : macuas (46,1%); tsongas, malauis e chonas (53%); outros (0,9%). Datado de 2005

Articles : ACTUALITE politique et HISTOIRE du Mozambique

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