Histoire du cinéma français

Le cinéma est l’art du XXe siècle par excellence. Dès les premières projections, le 7e Art a connu un succès foudroyant. L’image animée devient le support culturel le plus populaire auprès des catégories sociales modestes à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

A/ Les origines du cinéma en France = le temps du muet : 1896 - 1929

La date-repère est le 28 décembre 1895 qui correspond à la 1ère projection cinématographique publique et payante dans le sous-sol du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. Dix films que les frères Lumières appellent des vues sont projetés ce soir-là, dont La sortie des usines Lumières à Lyon ou L’arrivée du train en gare de La Ciotat.

A partir de là et jusqu’en 1905, les Frères Lumières présentent dans toutes les grandes villes leur Cinématographe. Ils envoient dans le monde entier des opérateurs filmer des vues. Louis Lumière est considéré comme le premier cinéaste du réel. A la même époque, Georges Méliès, professionnel du spectacle fait construire le 1er studio où sont tournés entre six cents et huit cents films (documentaires / actualités reconstituées / films historiques) en utilisant des décors peints, une caméra en plein air et des pellicules coloriées à la main dès 1897. En 1902, il réalise son film le plus connu : Le Voyage dans la Lune.

Avec Charles Pathé, dès 1905, le cinéma perd sa dimension artisanale pour entrer dans l’ère industrielle et capitaliste. Le cinéma existe d’abord comme industrie, avant d’être reconnu comme un art, le but étant de produire et de vendre massivement de la pellicule positive impressionnée. Le 1er conflit mondial rompt la prospérité artistique et économique et remet en cause la suprématie du cinéma français. La production est interrompue car les studios sont réquisitionnés par l’armée. Charles Pathé part aux Etats-Unis : peu à peu les EtatsUnis prennent une place prépondérante dans la production cinématographique. Après la Première Guerre mondiale, on assiste à la naissance d’une réflexion sur l’esthétique cinématographique. Louis Delluc invente le terme de ciné-club. Une réflexion qui aura une influence très importante sur les cinéastes de ce que l’on appelle l’avantgarde française. A côté des créations de ces cinéastes dont Abel Gance ou Marcel L’Herbier, une production courante très importante se développe, notamment basée sur l’adaptation de romans connus d’Eugène Sue, d’Emile Zola ou Victor Hugo : ainsi débutent des cinéastes tels que Julien Duvivier, Jean Renoir, Jacques Feyder…

B/ L’Age classique : 1930 - 1945

Le fait marquant est l’avènement du cinéma parlant : le 6 octobre 1927, sort à New York The jazz singer réalisé par Allan Crossland, le premier film parlant de l’histoire du cinéma.

Pendant la seconde guerre mondiale, la production n’est pas interrompue même si la censure militaire bannit certains films comme La règle du Jeu de Jean Renoir.

La loi du 26 octobre 1940 met en place le C.O.I.C. (Comité d’organisation des industries du cinéma) : c’est un tournant crucial dans l’histoire du cinéma français car pour la première fois le pouvoir politique encadre l’industrie et le commerce des films. Le Comité crée la carte professionnelle, met en place le système d’avance à la production et crée l’I.D.H.E.C. (Institut des hautes études cinématographiques) qui fonctionnera sous la direction de Marcel L’Herbier à partir de 1944. Suite à la mise en place du régime de Vichy (et du statut des juifs), une part importante de la profession quitte la France (Renoir, Duvivier, Gabin, Jouvet…), la censure est importante mais la production continue (Guitry, Gance, Pagnol).

C / “L’invention d’une culture” (1945 - 1968)

On assiste à une petite révolution culturelle avec la naissance de ce que l’on va appeler la cinéphilie (clubs d’amateurs où l’on projette des films et étudie la technique et l’histoire du cinéma). Dès 1946 des ciné-clubs naissent dans les villes, les établissements scolaires, les entreprises. De nombreuses salles sont labellisées Art et Essai. Face à ce nouveau courant, le reste de la profession est très critique ainsi que la presse qui reproche à la Nouvelle Vague son refus d’aborder le réel et son apolitisme alors que la France est en pleine guerre d’Algérie. En parallèle, il existe toujours une production plus classique destinée au grand public (Fanfan la tulipe…) et le cinéma demeure dans les Années 6O un grand spectacle populaire.

Film de la Nouvelle Vague:

Les 400 coups de François Truffaut 1959

Test de compréhension, cliquer sur le lien qcmhistoirecine.htm