Ingrid Fifo


n°étudiant : 20090166

La création du Carnaval Brésilien à nos Jours


L'histoire du Carnaval Brésilien

Le carnaval est la fête populaire brésilienne la plus connue dans le monde. Le carnaval a plusieurs origines possibles différentes, et selon certains auteurs elles remonteraient à 10000 avant Jésus Christ. Le mot « carnaval » peut avoir comme origine l’expression latine « carrum novalis », avec laquelle les romains ouvraient ses festivités, ou alors le mot « carnelevale », du dialecte milanais, qui signifie, « adieu à la chair » - une allusion au début du carême chrétien. Actuellement, le carnaval est presque disparu de l’Europe, où cette fête a eu beaucoup d’importance à des nombreux endroits, dans le passé. Le carnaval portugais, qui a été exporté aux colonies portugaises y compris le Brésil, a toujours eu des aspects bien différentes de celui pratiqué dans d’autres pays européens, étant reconnu même par des auteurs portugais, comme une fête dont les caractéristiques principales étaient la saleté et la violence. Celle-ci étant l'origine la plus probable de l'arrivée du carnaval en terres brésiliennes.Le carnaval est apparu au Brésil en 1723, avec la vague d’émigration des îles portugaises : Madère, Açores et Cap Vert. Les festivités du carnaval, appelées « Entrudo » (mot d’origine latine qui veut dire « entrée »), étaient semblables à celles qui avaient lieu au Portugal – décrites dans l’Encyclopédie Portugaise – Brésilienne :


« Se généralisait dans les rues une véritable lute pendant laquelle, les armes étaient des jaunes d’oeuf, ou ses coquilles remplies de farine et de plâtre, des cartouches de poudre de gomme, des calebasses de cire avec de l’eau parfumée, des lupins, des tubes en verre ou en carton utilisés pour souffler avec violence, maïs et haricots secs qui étaient déversés par grosses quantités, sur les têtes des passants. Il y avait encore les gants remplis de sable, destinés à tomber d’un coup sur les haut-de-forme ou les chapeaux melon des passants peu prévenants. Les gens allaient jusqu’à « jouer à l’entrudo » fêter le carnaval avec des oranges, des mandarines ainsi que des biscuits à la crème et d’autres gourmandises. Dans plusieurs quartiers, on jetaient dans la rue, ou d’une fenêtre vers une autre, des pots, des vases en terre cuite et des bassines en terre cuite qui ne servaient plus, de la même manière que cela est devenu une habitude, le dernier jour de l’année, dans le but de finir avec tout ce qui était vieux à la maison. Il était aussi d’usage dans les anciens « entrudos » portugais des coups de balai et des coups avec une cuillère à bois etc. » Le peintre français Debret a enregistré des images de « l’entrudo » à Rio de Janeiro, très semblables aux scènes décrites ci-dessus.

**Quelques dates**

  1. Liste numérotée1840 a été réalisé le premier Bal de Carnaval à Rio. Un traditionnel magasin de masques a importé des masques, des postiches de moustaches et de barbes pour aider la fabrication des déguisements. - Liste numérotéeEn 1852, est apparu Zé Pereira, un ensemble de tambour et grosses caisses mené par le cordonnier José Nogueira de Azevedo Paredes qui parcourrait les rues de la ville, à animer le carnaval. Par la suite, d’autres instruments sont apparus comme les « cuícas », les tambourins et la « pandeiros ».
  2. Liste numérotéeEn 1855, sont apparu les premiers grands clubs de carnaval : Les Grandes Sociétés. Ses associations ne se réunissaient pas seulement pour fêter le carnaval, ils étaient aussi liés à des mouvements civiques. Avec son organisations et ses chars (carros alegóricos), ils ont été les précurseurs du carnaval tel qu’il est pratiqué de nos jours. A l’époque les festivités avaient encore un style très européen qui a progressivement évolué vers sa forme brésilienne.
  3. Liste numérotéeEn 1907 est apparu le Corso, un défilé d’automobiles qui s’est constitué une des principales attractions du carnaval carioca (originaire de la ville de Rio) pendant les premières décennies du XXème siècle

Les « cordões » cordons et « blocos » blocs ont donné origine aux écoles de samba, qui existent jusqu’à aujourd’hui. La première d’entre elles, fondée en 1928 dans le quartier appelé Estácio, s’appelait Deixa Falar (laisse parler). Le premier défilé du carnaval, encore non officiel, a eu lieu en 1932 ; le premier défilé officiel date de 1935 et a eu lieu à la place Onze de Junho, point traditionnel de concentration de « blocos » et « cordões ». Avec l’évolution urbaine de la ville, la place Onze de Junho a été détruite pour l’ouverture de l’avenue Président Vargas et le local destiné aux défilés a été transféré maintes fois jusqu’à l’année 1984, lorsque la création de la Passerelle do Samba a permis l’existence d’un endroit définitif pour les défilés. Pendant 3 décennies, les défilés des écoles de samba se sont déroulés de manière spontanée : seulement à l’année 1963, ont été construits les premiers gradins, à l’avenue Président Vargas, dont les places ont été vendues au public. Actuellement, le défilé est devenu un événement de valeur et très disputé : outre les entrées, sont également vendus les droits de retransmission pour la radio et la télévision, des disques, etc. A l’endroit aujourd’hui connu comme place Onze, voisin du lieu originellement occupé par cette place, l’office de tourisme de Rio RIOTUR a fait construire le « Terreirão do Samba », espace alternatif pour les événements qui n’ont pas accès à la Passarela do Samba.



D’où vient le carnaval


Il est un descendent direct des fêtes de l’Egypte ancienne à l’honneur d’Osiris. D’autres fêtes semblables étaient réalisées en Grèce ainsi qu’à Rome. En sa phase moderne, le carnaval a ses origines dans les fêtes réalisées avant le Carême, période de 40 jours avant Pâques. Son nom a comme origine l’expression « carne vale », soit, l’abstinence de viande et la contrition du Carême valent la fête de la gloutonnerie, de la musique et de la lascivité. Les dates ne sont pas fixes, la fête a lieu les jours qui précèdent la Carême, le calcul se fait à partir de Pâques. Cette date étant instituée par l’église catholique durant le Concile de Nicée an l’an 325, est célébrée le premier dimanche après ou pendant la première pleine lune après le 21 mars. Ce jour est celui de l’équinoxe et début du printemps en Europe.

Au Moyen Age, les français fêtaient le carnaval avec du vin et de la luxure. Dans d’autres pays européens, les fêtes étaient entraînées par des chansons qui ironisaient les us et coutumes des gouvernants. En Italie, des cortèges avaient l’habitude d’amener un grand phalus à travers les rues de la ville de Naples. Le sexe et les batailles d’eau, oeufs et autres substances de forte odeur aidaient le peuple à s’amuser.


Les premiers temps de fête

Le premier carnaval brésilien, selon les historiens, a eu lieu en 1641. Le feu gouverneur de Rio de Janeiro, Salvador Correa de Sá Benevides, a décidé que toute une semaine de festivités soit dédiée à l’intronisation du Roi Dom João IV. Le peuple a beaucoup apprécié l’initiative. Les premiers carnavals étaient inspirés des « entrudos » portugais, pratiqués depuis le XVLème siècle, pendant la période avant le Carême. Néanmoins, au XVIIIème siècle, tout était susceptible d’être jeté sur les personnes, de l’urine aux oeufs pourries et les tomates avariées. Au début, le carnaval était animé par des chansons portugaises, tout particulièrement les quadrilles et les chanças lusitaines, espèce de raillerie chantée. Par la suite, on a dansé la polka et les rythmes du carnaval italien. En 1870 est apparu une musique typiquement brésilienne, le maxixe (prononcer machich). Cette année-là, la population a chanté la première chanson de carnaval du pays : « E viva Zé Pereira ». Tendre coup d’oeuf La tradition carnavalesque des batailles d’oeuf, citron, eau et farine est toujours cultivée dans plusieurs villes brésiliennes. A l’époque de la proclamation de l’indépendance, ses batailles étaient déjà très répandues et même les orgueilleuse demoiselles de la haute société y prenaient partie. A partir des balcons des maisons, des belles filles jetaient des oeufs et de l’eau sur les passants. Les cibles préférées étaient des beaux garçons avec une bonne situation. Beaucoup de liaisons commencèrent pendant les Carnaval, moment où les rigides ordres sociaux prenaient des vacances. Des amusements familiaux ont également animé le carnaval premier. Toutes les farces étaient utilisée pour se moquer des parents : mettre du sel dans le café, couper les jambes des pyjamas. Des personnes masquées courraient les ures en révélant ses secrets intimes, dans un jeu « Me connais-tu ? ». Dans les bals de carnaval du siècle dernier, les femmes avaient l’habitude de regarder le mouvement du haut de leurs loges. La danse était réservée aux prostitués et les filles tenues pour ne pas avoir de pudeur. Au début du XXème siècle, les femmes ont acquis le droit de prendre part aux cortèges costumés en automobiles. Elles défilaient discrètement costumées dans des voitures ouvertes, au milieu du jeu de confetti et serpentines.

—- Reconnaissance du carnaval par l'état


Au fil du temps, ils ont acquis des éléments qui provenaient de la culture africaine et amérindienne. Il y eut alors des groupes de personnes qui défilaient dans les rues en jouant de la musique et en dansant. Parfois, il était habituel de voir des “aristocrates” s'habiller comme des “roturiers”, des femmes s'habiller en hommes, les pauvres mettre un costume de princesse ou de prince. Les rôles sociaux étaient oubliés une fois par an mais uniquement pour la durée du carnaval après tout reprenait son cours. Les Brésiliens ont fait des manifestations afin que le carnaval soit accepté par le gouvernement comme une expression de leur culture. Les esclaves noirs ont participé activement aux célébrations et ils ont pu être à l'abri durant les 3 jours de fête. De nos jours, le carnaval reçoit toujours les communautés des bidonvilles. Ce sont d'ailleurs ces communautés qui sont les plus impliquées dans les préparatifs du carnaval et pour eux le carnaval de Rio signifie bien plus.


—- Villes Principales


Les Carnavals du Brésil Au Brésil, le carnaval recouvre une grande diversité, selon les régions et les traditions locales.

A Rio de Janeiro, c'est le grand spectacle-vitrine du Carnaval de Rio (sur la ville de Rio: Rio de Janeiro). Des personnalités et des célébrités venues du monde entier y participent. A Bahia et au Pernambuco, traditions populaires et folkloriques marquent fortement les carnavals de Salvador, Recife et celui d'Olinda.

A Bahia, le Carnaval de Salvador, s'impose de plus en plus comme une formidable fête de masse où des millions de personnes dansent des heures durant au son de rythmes frénétiques des Trios Elétricos. Pour en savoir plus: Salvador.

Le Carnaval de Rio est la synthèse du style carnaval spectacle. Plusieurs autres villes du pays - dont São Paulo - essaient de l'égaler. Dans d'autres régions (le Nord, le par exemple) et dans d'autres villes, les particularismes régionaux font de cette fête des spectacles d'une grande richesse et d'une grande animation qu'il faudra découvrir.

Dans les 27 capitales des Etats du Brésil, ce sont donc autant de fêtes différentes, hautes en couleur, où un seul mot d'ordre est de rigueur: danser, s'amuser, se défouler, aux rythmes les plus divers. Enivrement des corps et des âmes, sous forme d'apothéose dans les rues et le front de mer de Salvador, où 70 poids-lourds déversent sur la foule leurs rythmes fous. Selon l'expression consacrée, on ne fait que pular carnaval (sauter, danser le carnaval)


LES ÉCOLES DE SAMBA

En 1928, le premier groupement stable est formé : la Escola de Samba Estação Primeira de Mangueira. Il s’agissait d’un groupe d’amis et de voisins qui prit une forme légale. En 1936, un défilé fut autorisé pour ces escolas. Très vite, les écoles de samba se développèrent et eurent l’autorisation de défiler sur les principales avenues de la ville. Dans les années 1970, en réaction aux écoles de samba, trop rigides et trop complexes, certains ont recherché des lieux où se divertir plus librement. C’est ainsi que réapparurent les blocos, groupes carnavalesques spontanés où « tout est permis ». Certains deviennent à l’heure actuelle des groupes géants pouvant accueillir jusqu’à 2 millions d’individus. Une école de samba a une organisation complexe. La partie la plus spectaculaire est le défilé carnavalesque annuel sur un thème précis (enredo), différent chaque année et au cours duquel défilent entre 300 et 4000 personnes, en fonction de la taille de l’école.Certaines écoles jouent un rôle social important : elles incitent les enfants à se rendre à l’école, leur réussite étant une condition pour participer au défilé ; la fabrication des chars et des costumes crée beaucoup d’emplois. L’école de samba régit la vie d’une communauté tout au long de l’année : préparation, répétitions, repas communs… Toutefois, l’égalité au sein d’une école de samba reste une façade. En effet, le prix d’un costume ou d’une place dans le sambodrome ne permet pas aux plus pauvres de participer au défilé autrement qu’en fabriquant chars et costumes.

Notons cependant qu’il existe deux secteurs de gradins peu chers réservés aux petites mains.

Les écoles de samba sont « géographiques » : elles sont nées dans un quartier et y sont toujours attachées. Les habitants soutiennent l’école de leur zone d’origine. Les écoles portent d’ailleurs, en général, le nom du faubourg dans lequel elles sont nées. Elles proviennent principalement de la zone nord de Rio, la zone la plus pauvre, à forte concentration noire et où se concentrent les bidonvilles. Là, les habitants sont vivement concernés par la fête. Ils sont acteurs ou « petites mains » du défilé, brodeuses, couturières, peintres…

La lenteur ou la rapidité de leur ascension est proportionnelle au rythme de la croissance démographique et économique de leur faubourg.

Les écoles de samba disposent chacune d’un symbole et de couleurs qu’on retrouve au travers du défilé.

A partir de 1950, la chaussée fut réservée aux cortèges c’est-à-dire aux couches populaires de la ville et l’on construisit des gradins sur les trottoirs pour les couches supérieures de la population qui se trouva ainsi à l’abri de tout contact avec la foule.


Organisation des écoles de samba

A. La LIESA (Ligue indépendante des écoles de samba) organise, en collaboration avec l’Office du Tourisme, les défilés et les concours. Elle est composée des 44 présidents des écoles de samba.

Ils sont chargés de :

faire la distinction entre les activités autorisées et celles qui sont interdites ; choisir les jurés du concours ; signer les contrats pour la décoration de la ville ; décider des firmes qui auront le droit d’enregistrer les chansons ainsi que les chaînes de télévision et producteurs de cinéma qui pourront filmer le défilé ; fixer le prix des places sur les gradins et le montant des prix qui récompenseront l’école gagnante.

Pour être inscrite à la LIESA, une école doit apporter la preuve que son organisation est rigoureusement conforme aux règles légales et administratives en vigueur dans le pays pour les sociétés civiles à but non lucratif et que son budget est en équilibre.

B. Le directoire dirige chaque école. Les membres sont élus par les componente (membres qui paient leurs cotisations tout au long de l’année).

Le directoire :

contrôle également les sous-groupes, les alas, et détermine qui sera leur chef direct ; veille à la circulation des informations au sein de l’école ; représente cette dernière auprès des autorités.

Son président fait partie des 44 personnes qui forment la LIESA.

La direction de l’école et des diverses alas est tenue par des diplômés alors que les fondateurs des écoles et leurs familles sont, en général, peu éduqués.

C. Les alas sont des groupes qui ont leur organisation propre (directoire, statut) mais qui dépendent du directoire de l’école de samba dont l’ala fait partie.

D. Les componente qui paient leurs cotisations tout au long de l’année disposent d’un droit de vote pour l’élection du directoire de leur école. D’autres ne paient leurs cotisations que durant quelques mois avant le carnaval.

E. A tous ces membres, il faut ajouter tous ceux qui travaillent aux défilés mais ne se présentent pas lors des défilés et tous les sympathisants.

Le financement d’une école de samba se fait grâce aux subsides de l’état, les cotisations des membres, les entrées aux répétitions hebdomadaires de quadra (locaux des écoles) et les représentations à l’étranger.

L’école fait publiquement la démonstration de sa puissance économique par l’importance de son cortège, le nombre de ses adhérents et l’opulence des chars et des costumes. Ces critères permettent de classer les écoles dans différentes catégories.

Les catégories des écoles de samba

Il y a 6 catégories d’écoles de samba à Rio : de la E à la A et le groupe spécial, le plus convoité.

Seules les trois catégories supérieures (groupe spécial, A et B) défilent sur le sambodrome ainsi que les écoles d’enfants. Les autres défilent dans les rues de la ville.

Une école compte entre 300 et 4000 membres, en fonction de sa catégorie, les écoles du groupe spécial réunissant le plus grand nombre. Une même personne peut participer au défilé de deux écoles à l’exception du chanteur (Puxador), du maître de cérémonie (Mestre-Sala) et de la porte-bannière (Porta-Bandeira)


C comme Concours…

Ce défilé est un concours. Il existe plusieurs critères, évalués par des jurés, 5 groupes de 10 répartis sur tout le Sambodrome : comissão de Frente (Commission d’ouverture) : élégance de ce groupe qui ouvre le défilé de l’école ; bateria : exécution de la samba par l’orchestre de percussions ; enredo : adéquation du groupe et des chars avec le thème choisi ; samba-enredo : rythme et paroles fantasias : costumes ; evoluçao : mouvement et évolution de toute l’école ; alegorias : chars Porta-Bandeira et Mestre-Sala : ils constituent un groupe de première importance pour une école, mettant en scène son symbole, le drapeau ; conjunto : vision d’ensemble ; harmonia : harmonie du cortège dans son ensemble ; chaque membre de l’école doit chanter la samba do enredo en rythme avec le chanteur de l’école, le Puxador. L’annonce des résultats, le Mercredi des Cendres, est un moment extrêmement tendu, chaque école étant soutenue par de très nombreux supporters. L’école qui obtiendra le plus de points sera la championne tandis que celle qui en aura le moins « descendra de division ». C’est le même principe qu’au football. Le samedi suivant le carnaval, les 6 écoles ayant obtenu le plus de points dans le groupe Spécial défileront pour le Défilé des Champions. D’autres jurys indépendants existent, notamment celui du Globo, journal principal du Brésil, composé de 12 jurys. Un autre classement est publié par ce journal. 9. C comme Carnaval de rue… A Rio de Janeiro, comme partout au Brésil, le carnaval de rue commence plusieurs semaines avant le carnaval. Organisés en réaction au carnaval réglementé des écoles de samba, à partir des années 1970, les groupes carnavalesques de rue adoptent le nom d’un groupe carnavalesque de la fin du 19ème siècle, le bloco. A l’époque, le « carnaval de rue » était strictement associé à une rue réservée pour quelques heures au groupe de fêtards. Actuellement, les groupes carnavalesques ne se contentent plus d’une rue mais déambulent dans plusieurs, revenant toujours à leur point de départ. Des groupes d’amis, de collègues sont souvent à l’origine des blocos qui peuvent actuellement réunir des milliers, voire des millions de personnes (le Cordão de Bola Preta a compté, en 2011, 2 millions de participants et est devenu le plus grand rassemblement carnavalesque du Brésil). Ayant pour caractéristique la liberté totale tant au niveau du costume que de l’attitude, les blocos sont empreints de bonne humeur ; ils s’autorisent tout, sont parfois provocants ou moqueurs. Chaque bloc a développé une chanson, diffusée à partir de camions sonorisés ou jouée par des orchestres plus traditionnels, bénévoles ou non. Il propose également à ses participants un tee-shirt à ses couleurs, créé chaque année par un artiste, qui est accessoire dans les rues mais obligatoire pour pénétrer le cordão, le cordon d’un bloc à Salvador. Le cordon est la foule de fêtards massée autour du camion sonorisé. Les costumes sont souvent assez simples : un chapeau, un faux-nez suffisent à transformer les participants en des êtres débridés. Mais certains costumes peuvent être plus élaborés. C’est le cas des Bate-Bolas, aussi dénommés Clovis, qui parcourent les rues masqués, vêtus de « salopettes » colorées richement décorées de motifs empruntés au monde audio-visuel et armés de « vessies » en plastique dont ils frappent le sol, d’où leur nom de Bate-Bolas, « frappe-sol ». Ces personnages intriguent les passants ; plus spontanés que les blocos, il est très difficile de savoir quand ils prévoient leur sortie. Ils seraient inspirés des personnages comiques européens, notamment du clown dont ils tireraient leur nom « Clovis ». Ils seraient apparus au cours du 19ème siècle, lorsque la bourgeoisie tentait de mettre un terme à l’entrudo. Ces groupes sont parfaitement organisés : le cabeça de turma, sorte de carnavalesco, conçoit les costumes et dirige le groupe, au sein duquel existe une hiérarchie précise. La fabrication des costumes se fait dans le plus grand secret, au sein des barracões. Ces groupes peuvent également se rendre, dans des costumes de fantaisie dans les blocos où ils créent une ambiance qui leur est propre, déambulant en file indienne dans la foule. Relativement aux tee-shirts, précisons que les écoles de samba procèdent d’une façon similaire mais dans d’autres intentions : chaque année, l’école fait réaliser un tee-shirt à ses couleurs, illustrant l’enredo de l’année. Ce tee-shirt est en vente libre, dans les rues notamment, pour que chacun puisse soutenir son école fétiche. Les participants aux défilés disposent également du leur sur lequel est mentionné leur position dans le défilé ou leur fonction ; cela permet de s’organiser rapidement lors des répétitions. 10. Autres rites…autres contrées… Preuve est faite de l’importance du carnaval sous toutes ses formes au Brésil. Mais il existe aussi d’autres rituels pratiqués par d’autres ethnies de la population brésilienne, vivant dans un environnement tout à fait différent : l’Amazonie. Ici, pas de strass ni de paillettes mais de magnifiques coiffes de plumes et d’impressionnants costumes de fibres végétales qui s’expriment dans un milieu naturel aussi « magique » qu’hostile. Les masques d’Amazonie n’ont pas à rougir des autres traditions : la multitude de leurs formes, de leurs matières et de leurs fonctions, tributaires de la région, de l’ethnie ou du village où ils sont en usage constituent un riche patrimoine traditionnel. Précisons que par « masques » on entend aussi bien le masque, que le costume, que la parure de plumes ou encore les peintures corporelles.


les masques

Il s’agit, en général, d’un masque-costume fait de matières naturelles – le tapa, un tissu fin constitué d’écorce battue - dont le visage peut être constitué en bois ou en résine. Les rituels ont pour objectifs soit d’interagir avec la nature, à la fois hostile et pourvoyeuse de vie (fêtes des récoltes, fin des pluies), soit de présider aux différentes étapes de la vie d’un individu (rites d’initiation, cérémonies en l’honneur des ancêtres, rites funéraires…). Les croyances ancestrales dans les esprits sont extrêmement fortes et justifient la nécessaire présence des masques. Après les cérémonies, le masque devenu une coquille vide dépourvue de son esprit, est d’ailleurs souvent abandonné, jeté ou brûlé. Les parures de plumes La parure de plumes – que seuls les hommes portent – a une fonction sociale et identitaire : elle varie en fonction de l’âge, du sexe, de l’ethnie, du village et permet d’identifier les initiés, le chef, le chamane. Portée uniquement lors d’événements d’envergure, elle peut être différente en fonction de la cérémonie qui se déroule. Les peintures corporelles Comme les parures de plumes, la fonction principale de la peinture corporelle est sociale et identitaire. Toutefois, contrairement à la parure de plumes, elle n’est pas fonction de l’organisation d’une cérémonie : elle est quotidienne. Elle relève en outre de la sphère féminine. 11. Voyage au cœur des ethnies Groupe Matis Observons les pièces 54 à 57 . Les masques des Matis sont réalisés en argile, les seuls dans cette matière en Amazonie. Ils représentent les esprits ancestraux – mariwin – qui rendent périodiquement visite aux êtres humains afin de fouetter les enfants ou de participer aux rituels de tatouage des adolescents (rite d’initiation). Incarner un mariwin est donc un acte sérieux car cela signifie se transformer en esprit. Les mariwin sont supposés vivre très loin, dans les falaises. Cela explique que, s’il existe des mariwin féminins, seuls les masculins se déplacent dans les villages des hommes. Par ailleurs, ni les enfants ni les femmes ne sont supposés assister à la fabrication des masques, connaître le lieu où ils sont enterrés ou même savoir qu’ils sont portés par des êtres humains. Les hommes qui personnifient les mariwin portent des masques d’argile, s’enduisent le corps de boue et se parent de fougères. Ils portent de longues baguettes faites de palmes destinées à fouetter les enfants. Les mariwin se rendent chez les humains régulièrement mais sans périodicité fixe, bien que leurs visites doivent coïncider avec la saison du maïs. La nourriture doit être abondante pour les accueillir : ils sont « invités ». Pour les convoquer, les femmes poussent des cris suraigus spécifiques et les hommes jouent du masën, trompe traversière en argile destinée à cet effet. Les mariwin viennent par deux ou trois quand il s’agit de châtier les enfants désobéissants et sont plus nombreux pour les rituels plus importants, en particulier l’imposition des tatouages. Les masques fouettent les enfants, les adolescents et les femmes enceintes (les coups étant destinés à leurs enfants). Ces coups ne sont pas une punition mais sont supposés transmettre l’énergie des esprits (sho). Ils sont donc perçus comme un outil pour stimuler la croissance et remédier à la paresse, de sorte que les adolescents s’y exposent volontiers. Les bâtons sont d’ailleurs munis d’épines qui injectent cette énergie. Les enfants ne peuvent jamais regarder les mariwin qui, au contraire, ne peuvent les quitter des yeux.

Groupe Tapirape


Le masque Ypé (« guerrier ennemi » en portugais) représentant un « grand visage » est réalisé par les hommes, dans leur maison (takana), en cachette des femmes. Il est porté par paire lors de la fête de la banane, la veille de la pleine lune de juin. Les porteurs de masques sont vêtus d’un tissu rouge et d’une jupe en feuilles de palmier et armés d’un arc, parcourent le village en hurlant, accompagnés d’hommes peints dont les cuisses ont été couvertes de plumes. Ce masque représenterait le pouvoir masculin de la guerre.

Groupe Wayana-Aparai ===


La coiffe-masque dite Orok est l’une des plus importantes créations de l’art plumassier des indiens Wayana-Aparai par sa taille (elle peut atteindre 2 mètres de haut) et la complexité de sa composition. Elle représente les trois mondes des Wayana : le monde du Dessous représenté par des oiseaux terrestres aux couleurs sombres ; le monde du Milieu représenté par des oiseaux comme le toucan qui nichent et volent dans les zones intermédiaires de la jungle ; le monde du Dessus symbolisé par les aras notamment, oiseaux du ciel. Les plumes de chacun de ces oiseaux sont disposées sur la coiffe en fonction de la cosmologie, les plumes aux couleurs les plus sombres en bas et celles de couleurs vives en haut. Ce costume pourrait également représenter Olokoimé (Orok=Olok), un dieu sous-marin qui a la réputation de provoquer des maladies et de dévorer tout ce qui passe à sa portée. L’usage de cette coiffe-masque est à resituer dans le contexte des indiens Wayana Aparai, particulièrement belliqueux lors de l’arrivée des colons : les rites de puberté étaient destinés à promouvoir les qualités, essentielles pour eux, que sont le courage, l’énergie et l’endurance. Les costumes sont utilisés lors d’une cérémonie de 24 heures qui débute dans la forêt, où le chaman et ses aides réalisent les coiffes et les costumes de danse à partir d’armatures de rotin et de plumes. Trois ou quatre jeunes initiés dansent sans s’arrêter, toute la journée, toute la nuit et jusqu’à tard le lendemain, sans boire ni manger. Les boucliers-fourmis et les boucliers-guêpes (kunana) associés à ce rite consistent en des armatures en vannerie, représentant des animaux réels ou imaginaires, sur lesquelles les plumes sont collées. Après avoir endormi des fourmis de feu ou des guêpes avec de la fumée de tabac, elles sont insérées à l’intérieur du bouclier. A la tombée de la nuit, le chaman tape les boucliers sur les poteaux des maisons pour réveiller les insectes qui deviennent enragés. Les garçons épuisés sont amenés, un après l’autre, et les boucliers sont appliqués sur leurs corps. Les boucliers-guêpes sont appliqués sur le torse et les bras, les boucliers-fourmis sur les fesses et les jambes. Parfois, une énorme fourmi-guerrière solitaire est insérée dans le bouclier : on les appelle les fourmis balles, parce que le choc de leur piqûre serait semblable à celui d’une balle d’un calibre 22). Les piqûres douloureuses sont supposées injecter force et énergie dans le corps des garçons. Un garçon qui ne peut supporter cette douleur sans tressaillir, crier ou pire, s’évanouir, ne peut devenir un homme c’est-à-dire participer au conseil de la tribu ou se marier. Après cette épreuve, les jeunes gens sont autorisés à porter à nouveau les coiffes et à danser devant les femmes, confirmant publiquement leurs statuts d’homme, de guerrier et de mari potentiel. La coiffe Tomoko intervient lors de la cérémonie d’inauguration d’une hutte. Son menton pointu représenterait l’extrémité conique du pilier central de la maison, maloca, planté dans le sol lors de la phase finale de sa construction. Sa présence assure à l’habitat les bienfaits des esprits bienveillants. Tomoko serait un esprit des créatures de la forêt qui aiderait les Wayana Aparai, durant les périodes difficiles, à trouver de la nourriture ou à construire leurs huttes. Groupe Kayapo Pièces 63 à 65 Chez les Kayapo, les parures peuvent être portées selon trois critères : - le circonstanciel : en fonction de l’occasion. Soit dans la vie de tous les jours ou lors de certaines cérémonies ; - le catégoriel : en fonction de la catégorie des personnes (âge, sexe ou rang social) ; - le prérogatif déterminé par les privilèges personnels. Citons quelques exemples de classes d’âge chez les Kayapo : - « ceux qui sont sur le point d’entrer dans la maison des hommes », 3-8 ans ; - « ceux qui dorment de façon nouvelle », 13-18 ans (vivent toujours dans la maison des hommes mais peuvent dormir avec leur fiancée pour autant qu’ils soient rentrés pour le lever du soleil ; le mariage n’est sacré qu’après la naissance d’un enfant) ; - « ceux qui sont vieux », 35 ans et plus.

Groupe Ticuna

La Fête de la Nouvelle Fille est organisée suite aux premières règles d’une jeune fille. La préparation est longue et coûteuse : construction du turi, lieu où la future initiée sera isolée et qui symbolise l’utérus d’où elle renaîtra -, préparation des ornements, accumulation de nourriture et de pajuaru – boisson alcoolisée), ce qui justifie que l’on attende parfois que plusieurs jeunes filles doivent être initiées avant de procéder au rituel. La fête dure plusieurs jours au cours desquels les jeunes à initier sont enfermées dans le turi. La jeune fille ne peut ouvrir les yeux pendant celle-ci, symbolisant ainsi son lien avec l’autre monde. Au cours du 2ème jour de la fête, on la sort une première fois de son abri pour l’enduire de jenipapo, qui lui servira de protection et une seconde pour qu’elle soit frappée de branches de tapereba afin d’en éloigner le mal. Le 3ème jour, les masques interviennent et interrompent la fête. Ils attaquent les participants avec des haches et des épées de bois et tentent de pénétrer dans le turi où est encore isolée la jeune fille. Les femmes, aidées des hommes, les en empêchent au prix de grands efforts. Les masques sont fabriqués par les membres de la famille choisis par l’oncle paternel de la fille qui les fabriquent au gré de leur inspiration, tout en respectant des règles et modèles qui permettront à toute la population ticuna de reconnaître l’être ainsi incarné. Les masques personnifient des êtres surnaturels, des démons, des phénomènes naturels, qu’ils soient bienveillants ou malveillants ; parmi ceux-ci, les démons punissent les filles curieuses, désobéissantes et d’autres les mettent en garde envers les choses de la vie. Les masques jouent donc un rôle dans l’éducation de la fille, conditionnant sa vie de femme et sa sexualité. Enfin, la jeune fille est libérée de son « utérus » et renaît. Après qu’elle ait jeté un bâton incandescent contre un arbre tapereba afin de s’assurer une longue et heureuse vie, on lui arrache les cheveux, la purifiant ainsi tout en lui donnant l’occasion de mûrir physiquement et spirituellement par la douleur. Promenée sur une natte portée par des hommes, elle se jette à la rivière en une ultime purification. Ce rituel marque la fin de l’enfance de la jeune fille mais revêt une importance pour l’ensemble de la communauté. D’une part, il permet à la fille de revendiquer ses droits d’adulte (mariage, procréation) et d’autre part, à toute la communauté qui participe d’en appeler à la fertilité à tous les niveaux : de la jeune fille, des cultures, de la pêche et de la chasse. Le rituel manifeste aussi l’unité des hommes avec les dieux, les « mères », les êtres surnaturels, l’univers, la nature. Il permet de voyager à travers le temps et l’espace des ancêtres.

Groupe Kamayura

Le masque Iwata des Kamayura est composé d’un costume en fibres et d’un masque en bois. Représentant Uvat, l’esprit du lac, il incarne à la fois le monde du ciel et du soleil par les plumes de perroquet plantées au-dessus du masque ; celui des plantes et des animaux par les bras en vannerie symbolisant la peau du serpent. Il intervient lors des rituels de guérison en tant que dernier recours pour combattre les maladies inconnues. Le masque doit être détruit – ou au moins quitter le territoire de la tribu – après chaque utilisation.


Carnaval de RIO de nos jours


de 1950 à 2013



MONDE - Des représentants du Livre Guinness des Records assistent au défilé, qui pourrait obtenir le titre de plus grand carnaval de rue de la planète…

Joyeuse marée humaine aux déguisements originaux et comiques, larges sourires et bière coulant à flots: les fêtards du Bola Preta, le plus traditionnel bloco (groupe carnavalesque) de Rio, ont envahi ce samedi le centre-ville et espèrent réunir cette année 2,4 millions de personnes, un record. «Je viens tous les ans. Plus il y a de monde, plus on s'amuse», déclare à l'AFP Luiz Ornellas, un étudiant de 25 ans déguisé en clown comme sa petite amie, Natalia.

Fondé il y a 95 ans, le Bola Preta (où de nombreux participants ont des costumes blancs à pois noirs) reste le plus attendu des défilés de rue de Rio. L'année dernière, il avait rassemblé deux millions de personnes. Le secrétariat municipal au tourisme a indiqué que des représentants du Livre Guinness des Records assisteraient au défilé pour lui octroyer, s'ils le constatent, le titre de plus grand carnaval de rue de la planète.

Les folioes (fêtards) se sont rassemblés par centaines de milliers dès 08h00 heure locale (10h00 GMT) dans les avenues du centre, interdites à toute circulation sauf à l'énorme camion hérissé de haut-parleurs qui crache de la samba avec force décibels. Il est suivi par la foule colorée qui danse et chante à tue-tête. A 11h00, personne ne peut traverser ce défilé compact.

Des Obama, des lapines

Les déguisements sont variés, comme un Barack Obama vêtu aux couleurs du bloco et qui agite un drapeau où est écrit «Je suis le Mec!». Une allusion à la phrase prononcée par le président américain en rencontrant son homologue brésilien Lula (2002-2010): «He is the guy!» («Il est le mec!»).

D'autres se sont organisés à plusieurs pour faire une petite chorégraphie à l'intérieur du défilé. Diego Tesch, 24 ans, et vingt de ses amis déguisés en «lapines» courent de droite à gauche, à l'unisson. «De mars à janvier, nous sommes des garçons mais en février…», lance-t-il dans un grand éclat de rire.

Ces blocos sont gratuits et sèment une ambiance de carnaval dans la ville avant l'apothéose des luxueux défilés des écoles de samba sur le Sambodrome (dimanche et lundi) réservés à un public privilégié qui a payé cher sa place. Dans une ville de plus en plus sûre, avec la «pacification» des favelas entamée en 2008 et l'expulsion des trafiquants de drogue, les blocos augmentent d'année en année.

Pour ce carnaval 2013, «il y en aura 492 dans différents quartiers (contre 465 en 2010) qui feront 700 défilés, un public estimé à six millions de personnes», a déclaré à l'AFP un responsable du secrétariat au tourisme. L'un des plus connus, la Banda de Ipanema, célèbre pour ses travestis et drag queens, devait défiler ce samedi après-midi.

Mal vus au 19e siècle

Les premières éditions de ce type d'amusements, mal vus par l'élite à l'époque, datent de la fin du 19e siècle. Ce sont ces groupes qui ont donné naissance aux écoles de samba. Ils portent souvent des noms humoristiques: «Suvaco do Cristo» (littéralement «Les aisselles du Christ») pour ceux qui défilent dans le quartier situé au pied de la statue du Christ Rédempteur qui domine la ville, «Simpatia é quase amor» («La sympathie c'est presque de l'amour»), ou encore «Que Merda é essa?» («Qu'est-ce que c'est que cette M….?»).

Mais le grand nombre de personnes dans les rues entraîne obligatoirement le désordre et des inconvénients: embouteillages quand un bloco défile et bloque toute la rue, ordures jetées par terre, fêtards qui urinent sur le trottoir.

Cette année, 170 tonnes d'ordures laissées par les blocos ont déjà été ramassées. 13.000 toilettes chimiques ont été installées sur leur passage. En 2010, la mairie de Rio a décidé d'imposer un «choc d'ordre» à la ville pour la rendre plus propre et plus sûre en vue de la Coupe du monde de football de 2014 et des jeux Olympiques de 2016.


La fête du peuple brésilien


Le carnaval est un évènement qui s'identifie pleinement avec les racines et les traditions du peuple brésilien.

De la nuit du vendredi jusqu'au mercreci des cendres, les participants au carnaval dansent dans les rues. Le spectacle le plus important est sans aucun doute le très célèbre défilé des Ecoles de Samba, lequel se déroule dans le Sambodrome au centre de la ville. Le carnaval de Rio est considéré à juste titre comme la fête la plus importante et la plus joyeuse du monde, une fête qui entraîne dans un tourbillon d'émotions les habitants et les touristes.

Durant des mois d'intense préparation on confectionne des costumes très élaborés, les écoles de samba font des démonstrations et auditionnent les différents groupes de samba des quartiers de la ville. Río se prépare pour le grand jour, soucieuse de faire de cette fête un grand évènement et d'accueillir chaleureusement les touristes, selon le tempérament bien typique des cariocas.

Entourées pas un défilé éblouissant de costumes et de chars richement décorés, les étoiles de la samba dansent au rythme frénétique des batteries ensorcelantes, devant un public qui exprime son bonheur. C'est la vraie fête du peuple où tous participent dans la joie et se laisse emporter par le merveilleux et l'émotion que suscite ce spectacle unique en son genre.


Règne de la folie : le peuple au pouvoir

La plus traditionnelle fête populaire du pays, le carnaval représente avec minutie l’âme des brésiliens. Pendant quatre jours (officiellement), la fête envahie les rues et les places, du nord au sud, de l’est à l’ouest. C’est à ce moment que, dans l’anonymat de la joie, dansent ensemble les toutes les catégories socio-professionnelles confondues. Se réunissent dans une communion réjouissante le noir descendent de l’africain, le blanc d’origine européenne, l’oriental et l’indien. Portant des nouvelles identités, faites de déguisements et costumes, tous s’épanouissent.

S’ouvre le carnaval et le Brésil commence un bilan annuel. Il est temps, pour le brésilien, d’oublier ou de se remémorer les amours perdues, de célébrer les passions actuelles et de chercher une nouvelle expérience romantique. C’est aussi le temps de protester contre des gouvernements corrompus, de se plaindre de la misère et de suggérer des solutions créatives afin de rendre le pays plus juste. Il est indéniable qu’une critique politique fait partie des thèmes récurrents de la fête (la dictature, la misère, les désastres écologiques sont présents parmi les sujets de prédilection des écoles de samba), néanmoins il serait difficile d’apprécier de quelle manière ce message est reçu par les participants. Certaines personnes croient que cela contribue à rendre le pays plus juste, il est pour nous périlleux d’en juger, mais il est certain que cette réflexion sur sa propre condition se fait dans la joie et avec la bonne humeur.

A Bahia, les cultes religieux prêtent un coloris spécial à la fête. A Rio de Janeiro, les écoles de samba sont les principaux acteurs de la fête. Au Pernambouco, un seul bloc réunit 1,5 million de personnes. A São Paulo, ville de réputation travailleuse, la moderne passerelle de la samba, réuni des écoles de plus en plus abouties et luxueuses.

Pendant des mois, les associations de la samba, les blocs et les trios électriques, préparent méticuleusement ses présentations. Le luxe et la beauté marquent les défilés et les spectacles. Les musiques, les costumes, et les allégories amènent toujours un important message sur l’histoire et les problèmes actuels des brésiliens. Celui qui assiste à un défilé d’écoles de samba prend inévitablement un cours sur le Brésil.




Webographie


http://www.linternaute.com/actualite/magazine/photo/vos-photos-d-actu-du-24-fevrier-au-2-mars-2009/carnaval-de-dunkerque.shtml


http://www.americas-fr.com/voyages/carnaval-rio.html


http://www.20minutes.fr/monde/1097535-carnaval-rio-plus-deux-millions-fetards-rues


https://www.youtube.com/watch?v=p5E8i6RXGMA


http://sambadrome.free.fr/histcarn.htm


http://damasceno.chez.com/carnavaleconomie.php


http://www.youtube.com/watch?v=Xmmel1WrXXE


http://quilaztli.over-blog.com/article-carnaval-de-rio-de-janeiro-114625139.html


http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=13&ved=0CG0QFjAM&url=http%3A%2F%2Fwww.museedumasque.be%2Fadmin%2Fupload%2Fpage%2Ffile%2F287.doc&ei=HJhuUa3pCtCf7gbeu4GoDQ&usg=AFQjCNHYSDktoUxf5y2fcVaM8CjzUhnWDQ&bvm=bv.45368065,d.ZG4


https://www.youtube.com/watch?v=NDphdusk_jg