Fiche PREP1 EuroComRom – Les sept tamis : lire les langues romanes dès le départ. Avec une introduction à la didactique de l’eurocompréhension

Dados da publicação

Autor(es)

Franz-Joseph Meissner, Claude Meissner, Horst G. Klein, Tilbert D. Stegmann

Título

EuroComRom – Les sept tamis : lire les langues romanes dès le départ. Avec une introduction à la didactique de l’eurocompréhension

Ano de publicação

2004

Língua (de publicação)

  • Deutsch
  • Español
  • Français
  • Italiano

Tipo de publicação

Material didáctico / formação

Material didáctico / formação

Online

Localização (URL)

URL

URL

Conceitos ou termos chave

  • intercompreensão
  • léxico
  • TIC

Público-alvo

  • Professores de lenguas
  • Professores generalistas
  • Investigadores
  • Formadores

Contexto de produção / Número do projecto

L’équipe EuroCom a été fondée en 1998 à Hagen (de). Les Editions EuroCom l’ont été l’année suivante en 1999. L’équipe a reçu le soutien du land de Hesse (Hessen Media) et celui de la Commission européenne en l’année européenne des l

Data de introdução na base de dados

02.11.2009

Autor da ficha

Christian Degache

Ficha de leitura

Objecto do estudo / enfoque das actividades

  • Ensino
  • Aprendizagem
  • Formação
  • Línguas
  • Didáctica de línguas
  • Política linguística

Finalidades do estudo / Material

« Mettre à la disposition des Européens ayant une bonne connaissance d’une langue germanique, romane ou slave, une méthode intercompréhensive pour l’apprentissage d’un deuxième ou troisième idiome de la même famille [en visant dans un 1er temps] une compétence de lecture en plusieurs langues » (p.1)

« En s’intégrant à la didactique du plurilinguisme, la méthode EuroCom veut contribuer à cette réforme nécessaire de l’enseignement des langues, visant à une vaste compréhension entre les Européens au-delà des deux (ou trois) langues scolaires vivantes enseignées à des fins productrices » (p.2)

Marco teórico / enquadramento do material

  • Linguística
  • Psicolinguística
  • Didáctica de línguas
  • Políticas linguísticas

Autores de referência

BÄR, M. (2006). « Méthodologie de la didactique du plurilinguisme : dialogue pédagogique et transfert d'identification interlinguistique ». Französisch heute 37, 376-384

KISCHEL, Gerard (éd.)(2002). Eurocom – Mehrsprachiges Europa durch Interkomprehension in Sprachfamilien, EuroCom – Une Europe plurilingue par l’intercompréhension dans les familles de langues, Actes du congrès international en l’Année européenne des langues 2001.- Hagen : Fernuniversität, 496 p.

MEISSNER, F.-J. (2007). “Didactique du plurilinguisme et développements scolaires”. In F. Capucho et al. (éds), Diálogos em intercompreensão, Lisbonne, Ed. UCP, http://www.dialintercom.eu/Post/Painel3/16.pdf et MEISSNER, F.-J. (2008). “Que peut apporter la didactique de l’intercompréhension aux systèmes éducatifs européens ?”. In C. Degache et S. Melo (coord.), Dossier : l’intercompréhension, les Langues modernes 1/2008, 15-24.

REISSNER, C. (2007). “L’intercompréhension – le pont entre les langues-cultures de l’Europe”. In F. Capucho et al. (éds), Diálogos em intercompreensão, Lisbonne, Ed. UCP, http://www.dialintercom.eu/Post/Painel1/7.pdf

Tipo

  • Trabalho Teórico
  • Trabalho Descritivo

Procedimentos metodológicos

Outros procedimentos (identificar)

If other, please describe

analyse comparée de séquences discursives écrites en diverses langues romanes (voire aussi parfois avec l’allemand et l’anglais)

Modo de trabalho

  • Individual
  • Grupo

Níveis de acção didáctica

  • Intervenção
  • Reflexão

Línguas-alvo / estudadas

  • Català
  • Español
  • Français
  • Italiano
  • Português
  • Românä

Resumo do artigo ou do material

La version française de EuroComRom, intitulée “Les 7 tamis” (traduction de l’allemand “Siebe”, littéralement “passoire”), est un des ouvrages fondateurs de la didactique de l’intercompréhension. Il se compose de deux grandes parties : “L’introduction à la didactique de l’eurocompréhension” et “Les 7 tamis : bases de transfert pour l’intercompréhension romane”. A l’intersection entre ces deux parties se trouve un glossaire fort utile.

La 1ère partie permettra aux formateurs, chercheurs et autres étudiants en didactique de connaitre les fondements théoriques de la démarche axée sur l’intercompréhension, et les principes psycholinguistiques mis à profit, valables au-delà de la seule méthode EuroCom puisqu’il s’agit « d’analyser l’enseignement et l’apprentisage du plurilinguisme » (p.2) de façon à mettre à profit les connaissances préalables de l’apprenant, tant en termes linguistiques qu’en termes d’habitudes d’apprentissage, en mettant en avant « la valeur fondamentale des comparaisons pour la conscientisation de l’apprenant » (p.25). Les apports de ce texte fondateur à la didactique de l’intercompréhension, et plus largement à la didactique des langues sous l’angle du plurilinguisme, sont considérables. L’empan des phénomènes abordés y est très large, au point que la lecture du texte peut produire tout à la fois un effet de foisonnement et de survol rapide. Les bases n’en restent pas moins posées pour des développements et approfondissements ultérieurs comme c’est le cas depuis la parution de cette version en 2004. Du fait de la référence à la didactique germanique des langues, les choix terminologiques qui y figurent pourront paraitre inhabituels au francophone, et certains choix gagneraient éventuellement à être reconsidérés (ex: activeur transférentiel p. 24, là où on aurait plutôt attendu activateur). Mais il est bien possible également que la nouveauté des territoires explorés en soit davantage responsable.

La 2ème partie présente et exemplifie les 7 tamis dont le but est de « filtrer les éléments des langues romanes en deux catégories fondamentales : les formes transparentes ou intercompréhensibles et les formes de profil » (p.3). Ainsi le classement des unités n’est-il pas basé sur la perception des analogies par le sujet mais sur leur étymologie.

Cette partie, qui est présentée comme « un cours d’initiation à la linguistique romane “appliquée” » (p.3) sera utile à tous, à l’étudiant comme à l’enseignant, au formateur comme au chercheur… Néanmoins, il peut s’avérer difficile d’utiliser directement cet ouvrage avec des apprenants autres que des étudiants de philologie romane ou avec des enseignants disposés à se former en peu de temps àa la comparaison des langues romanes. D’autres publics peuvent en effet se sentir déroutés par le caractère austère de la présentation. On recommande donc une mise en forme/mise en action de ces 7 tamis sur des supports adaptés au public-cible et appropriés au contexte d’enseignement/apprentisage.

Plus qu’une méthode, il s’agit-là en définitive d’une analyse linguistique, agrémentée d’exemples et de quelques exercices d’application, susceptible de permettre la construction de matériels didactiques. La démarche de formation y est transmissive, l’approche hexalingue des structures des langues est explicite et déductive autour d’une trentaine de séquences textuelles écrites différentes touchant à des thématiques quotidiennes et/ou civilisationnelles (le vin, un centre d’affaires roumain, la langue, les droits de l’homme, la météo, l’horoscope…). On relativisera néanmoins cette appréciation en considérant les chapitres 1.6 à 1.8 de la 1ère partie intitulés “Questions méthodologiques”, “L’enseignabilité de l’intercompréhension” et “Les objectifs pédagogiques et la compilation de matériaux pédagogiques”. On y trouvera en effet de très intéressantes suggestions pour rendre l’approche précisément moins transmissive. A cet égard, les enregistrements sonores disponibles sur le CD-Rom joint, reprenant les séquences textuelles du livre (56 au total puisque un même texte peut faire l’objet de versions dites “parallèles” dans différentes langues), pourront s’avérer utiles (un conseil à cet égard toutefois : tenir la touche majuscule pour entendre le texte en le gardant affiché à l’écran).

En revanche, la version française ne présente pas une démarche stratégique précise de lecture. Il faut pour cela se reporter aux autres versions (p.22 de la version allemande ou p.26 de la version portugaise par exemple) :

(i) porter attention au titre, sous-titre(s) et paratexte pour inférer type de texte et anticiper contenu ;

(ii) faire 1ère lecture rapide de tout le texte ou des § plus importants (se faire lire le texte si possible) ;

(iii) éviter lecture analytique: lire à mi-voix, sauter les obstacles (boucher les « trous » avec « machin », « chose »), ne pas s’arrêter, ignorer les détails grammaticaux inconnus, ne pas utiliser le dictionnaire, ne pas se fixer sur les lacunes ;

(iv) dégager le thème général, les points principaux, la finalité du texte (information, divertissement, argumentation…) et sa tonalité ;

(v) chercher à traduire les mots connus et en particulier les mots-clés en utilisant les tamis 1 et 2 (lexique international et lexique panroman : utilisation des connaissances préalables…),

(vi) combler les lacunes (ou « boucher les trous ») lors des lectures suivantes en prenant appui sur le contexte général et immédiat (relations syntagmatiques) par inférence…

Concernant la distinction des unités en deux catégories fondamentales (transférables et “de profil”), on peut se demander d’une part, s’il n’existe pas une catégorie intermédiaire, celle des unités qui doivent faire l’objet d’un glissement sémantique, d’un ajustement en contexte à partir d’une analogie partielle, et, d’autre part, si la pratique de l’analogie de forme ne devrait pas être immédiatement associée à des stratégies de contrôle et précaution. C’est par exemple le cas autour du 7ème tamis (préfixes et suffixes), qui se limite à inventorier les correspondances sans traiter par exemple les différences notables (unités sans suffixes, affixes “cristallisés”…). Par ailleurs, la distinction en deux catégories semble plus efficace sur le plan lexical que sur les plans morphologique et syntaxique.

Au niveau formel, on peut regretter que la mise en page de l’ouvrage ne soit pas des plus réussies, le texte est trop tassé, les titres et sous-titres mal identifiables. De même, la table des matières est difficilement lisible. Cela n’enlève rien toutefois à la rigueur et à la richesse de l’ouvrage.

Pour en savoir plus : voir fiche de lecture élaborée par Jean Petit sur la version allemande (2000) : http://www.hgklein.de/eurocom/lit/rez01.htm